OM

lequipe.fr a écrit :

publié le 16 juillet 2025 à 23h07 mis à jour le 16 juillet 2025 à 23h24
Les raisons de la colère de beIN Sports, qui s'estime lésé par la LFP dans le choix de son affiche de Ligue...

Etienne Moatti

Le diffuseur franco-qatarien n'est pas satisfait des restrictions qui lui sont appliquées pour son affiche du samedi après-midi. Mais la LFP ne veut pas revenir sur les termes du contrat.

Comme un air de déjà-vu. La saison dernière, beIN Sports a mis une éternité à signer son contrat concernant la diffusion de son affiche de Ligue 1 (le samedi à 17h pour un montant de 78,5 millions d'euros annuels) et à démarrer les versements. Le diffuseur franco-qatarien s'estimait maltraité par la LFP par rapport à DAZN, le diffuseur numéro 1 de la Ligue 1 à l'époque, qui payait 375 millions pour huit matches sur neuf. Il considérait ne pas bénéficier des matches qui lui avaient été promis en raison de la programmation effectuée par la Ligue et réclamait un traitement totalement revu. Il avait le sentiment que la qualité des rencontres vendue au départ (choix 1 ou 2) n'était en fait pas assurée. Et voulait, au passage, avoir le droit de codiffuser sa rencontre avec une autre antenne payante de son choix. Les deux parties se sont finalement mises d'accord le 14 janvier et beIN a ensuite réglé régulièrement ses factures.

Mais avant le démarrage de la saison à venir, le 15 août, beIN Sports revient à la charge, estimant toujours ne pas en avoir complètement pour son argent. Car il a accepté, la saison dernière, des restrictions un peu contraint et forcé. À l'époque, c'est DAZN qui avait mis la pression pour protéger son investissement.

Et beIN avait concédé des sacrifices qui lui semblent encore moins justifiés aujourd'hui alors que l'ex-diffuseur principal du Championnat a résilié son contrat. Dans le détail, le diffuseur franco-qatarien a donc le choix 1 ou le choix 2 en alternance (et deux matches du top 10 des affiches de la saison, en dehors des six premiers). Mais des contraintes pèsent sur sa programmation.

La chaîne ne peut pas diffuser plus de huit fois la même équipe dans la saison

Il ne peut par exemple pas diffuser plus de huit fois la même équipe dans la saison. Ni programmer le même club deux week-ends consécutifs. Ce qui revient en fait à réserver 26 fois le PSG ou l'OM au diffuseur principal (aujourd'hui la plateforme Ligue1 + lancée par la LFP). D'autant que les contraintes liées aux matches de Ligue des champions gênent souvent la programmation de certaines équipes qui jouent en Europe le mardi, même si beIN a le droit de changer six fois dans la saison sa case de programmation.

Du côté de beIN Sports, on souhaite pouvoir exercer pleinement l'alternance des choix 1 et 2, comme imaginé au départ. Mais du côté de la LFP, on estime que le contrat est appliqué dans les règles et on ne veut rien modifier pour l'instant. En tout cas pas sans contreparties. Un tel blocage avait conduit, en début de saison dernière, beIN Sports à adopter une attitude dure avec des paiements qui se sont fait attendre.

Qu’ils rendent leur match poubelle à la lfp s’ils sont pas contents.
C’est un deal perdant perdant.

Pour le coup 80M€ pour diffuser chaque week end Paris ou l’OM, ce serait un braquage monumental en faveur de Bein

Dernière modification par Matt Le God (17-Jul-25 12:45)

Matt Le God a écrit :

Qu’ils rendent leur match poubelle à la lfp s’ils sont pas contents.
C’est un deal perdant perdant.

Exactement 👍

chuuwah a écrit :

florenthouzot a écrit :

🚨Bientôt la reprise de la @Ligue1 avec tous les samedis à partir de 16h le Big Match en direct et en exclusivité sur @beinsports_FR samedi 16/08 @RCLens vs @OL et le samedi 23/08 Le Classiquito 😉👌🔥

18/07/2025 16:32:05

Le « Classiquito » serait l'OM-PFC.

Ce serait donc une affaire de villes et non de clubs ?

OMFlo84 a écrit :

Comment ça se fait que l'équipe ou rmc ne parle pas de ces 2.5 M pour la var et qu'au final pas de var en L2 .

panier de crabes

lequipe.fr a écrit :

publié le 24 juillet 2025 à 13h12
Conflit sur la diffusion du samedi et retard de paiement : le torchon brûle entre LFP Media et beIN Sports

Etienne Moatti

Rien ne va plus. Depuis plusieurs semaines, comme l'a révélé L'Équipe, beIN Sports est entré en conflit avec LFP Media, la filiale commerciale de la Ligue, au sujet de son affiche de Ligue 1 (le samedi à 17 heures pour un montant de 78,5 M€ annuels). Pour ce match, le diffuseur franco-qatarien a le choix 1 ou le choix 2 en alternance, mais des contraintes pèsent sur sa programmation. Il ne peut, par exemple, pas diffuser plus de huit fois la même équipe dans la saison. Ni programmer deux fois d'affilée le même club. Ce qui revient, de fait, à réserver, par exemple, 26 fois le PSG ou l'OM au diffuseur principal (la plateforme Ligue 1+ qui sera lancée le 15 août).

Du côté de LFP Media, on estime que le contrat est parfaitement appliqué, comme l'a écrit, mercredi soir, son directeur général Nicolas de Tavernost aux clubs de Ligue 1 dans un mail que nous avons pu consulter. Il révèle une situation particulièrement inquiétante entre les deux parties. « beIN Sports a rédigé plusieurs courriers demandant le changement des éléments du contrat qui lie LFP Media et beIN Sports pour la diffusion en exclusivité d'un match du Championnat de Ligue 1, explique l'ancien patron de M6. beIN Sports argue que la diffusion prochaine des matches par LFP Media elle-même devrait conduire à l'abolition de l'ensemble des critères restrictifs sur le choix des matches par beIN Sports. Or, LFP et LFP Media respectent rigoureusement les termes du contrat liant LFP Media et beIN Sports. Si l'on acceptait sans aucune contrepartie de modifier les termes du contrat signé, cela serait contraire aux intérêts de LFP Media, et donc des clubs. »

Au passage, De Tavernost fait le point sur un autre litige concernant la part de sponsoring qui est censée accompagner le contrat du diffuseur franco-qatarien. « beIN Sports considère, de plus, qu'il n'est pas engagé sur le contrat de sponsoring à hauteur de 20 M€ annuels pourtant approuvé à l'occasion du "deal" beIN Sports-LFP Media tel qu'il ressort des termes du Conseil d'Administration de la LFP le 31 juillet 2024, annonce-t-il. LFP Media et LFP ont rappelé à plusieurs reprises à beIN Sports la nécessité d'honorer ce contrat de sponsoring pour les clubs qui l'ont intégré dans leur plan prévisionnel d'exploitation même si, juridiquement, le MOU (protocole d'entente) signé le 10 janvier 2025 ne lie pas l'aspect Droits Médias et Sponsoring. »

Des retards de paiement de plus de 18 M€

Après cet étalage de conflits sur le terrain national, un autre front vient de s'ouvrir avec beIN Sports sur les droits de la L1 à l'étranger. « J'attire, de plus, votre attention sur le non-paiement à date par beIN Sports des droits internationaux, poursuit le DG de LFP Media. Nous constatons des retards de paiement à hauteur de 18,052 M€ dus au 15 juillet 2025, malgré plusieurs relances de la direction financière de LFP Media. » Avec une autre crainte : que beIN ne paye pas sa première échéance pour son affiche du samedi. « Nous avons rappelé à beIN Sports ses obligations contractuelles, notamment le versement à venir de sa prochaine échéance du 5 août sur les droits domestiques de la Ligue 1 », ajoute De Tavernost, qui craint manifestement que ce paiement-là ne soit pas honoré.

En début de saison dernière, beIN Sports avait déjà tardé plusieurs mois avant de payer ses factures, mécontent de sa relation avec LFP Media. Un tel scénario est largement envisagé aujourd'hui au vu du climat actuel. Ce serait un nouveau coup dur pour les clubs, car les droits versés par beIN Sports sont censés aider au lancement de Ligue 1+. Pour l'heure, sans abonnés, cette plateforme n'a évidemment pas de recettes et des frais de production de 66 M€.

Dernière modification par chuuwah (25-Jul-25 09:59)

Bein n’aura jamais un centime de mon argent.