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« On peut mourir tranquille » : Paris célèbre le premier triomphe européen du PSG

Les supporteurs parisiens ont fêté jusque tard dans la nuit le premier sacre européen de l’histoire du club de football de la capitale. Des scènes de liesse populaire, émaillées de plusieurs incidents et de nombreuses interpellations, qui feraient presque oublier l’identité du vrai vainqueur de cette finale de la Ligue des champions : le Qatar.

« Après« Après avoir vécu ça, on peut mourir tranquille. On a enfin notre étoile », clament, tout sourire, Mourad et Rayane. Supporteurs du Paris Saint-Germain (PSG) depuis qu’ils sont gamins, les deux trentenaires, originaires de Nanterre (Hauts-de-Seine), n’ont pas longtemps tergiversé avant de rejoindre les festivités dans les rues de la capitale.

Comme eux, dès le coup de sifflet final, des nuées de maillots bleu et rouge ont pris d’assaut les stations de métro, direction les places emblématiques de la ville, pour fêter le premier sacre européen de l’histoire du club parisien. À Bastille, République, Nation et sur les Champs-Élysées, les klaxons des motards se mêlent au fracas des pétards et feux d’artifice.

Des familles scandent depuis leur balcon la large victoire 5-0 du PSG face à l’Inter de Milan, l’écart le plus important jamais enregistré dans une finale de Ligue des champions. Un triomphe sur le terrain et partout, dans les rues de la ville, des scènes de liesse et d’unité qui donnent à voir un Paris en fête.


Nasser el-Khelaïfi avec Jared Kuschenr et Ivanka Trump lors de la coupe du monde 2022. El-Khelaïfi a rang de ministre au Qatar.

Une célébration émaillée par endroits d’incidents et d’affrontements avec les forces de l’ordre. Au cours de la soirée, plusieurs boutiques ont été vandalisées près des Champs-Élysées et quelques véhicules ont été incendiés, notamment à la Porte de Saint-Cloud, non loin du Parc des Princes. Au total, la police a annoncé avoir procédé à 294 interpellations au cours de la soirée à Paris, tandis qu’à Grenoble, une voiture a renversé quatre piétons – deux d'entre eux sont « grièvement blessés », selon la préfecture.
Le triomphe d’un collectif

« Depuis quatorze ans que les Qataris ont racheté le club, on attendait ce moment-là. On a tellement souffert, on a commis beaucoup d’erreurs, on a même été la risée du foot. Et maintenant, on est sur le toit de l’Europe, avec la manière en plus », explose de bonheur Samy, 35 ans, et quasiment autant d’années comme supporteur du PSG. Il énumère les déconvenues passées sur la scène européenne, les éliminations humiliantes, pleines de dramaturgie, et les noms rutilants des stars du ballon rond passées par le club, à l’instar du Brésilien Neymar Jr., de l’Argentin Lionel Messi ou du Français Kylian Mbappé, qui n’auront jamais soulevé avec le PSG le trophée tant convoité.

« Finalement, ce n’est pas avec les grandes individualités, qui nous ont coûté des centaines de millions d’euros, qu’on a gagné. Sur le plan marketing, ça nous a aidé, mais les anciennes équipes ne dégageaient rien. Là, cette année, c’est une vraie équipe et un beau collectif qui ne cherche pas à briller individuellement », souligne encore Samy, observant l’impressionnante foule devant lui.

Dans la rue comme dans les wagons bondés du métro, les noms des principaux artisans du succès parisien sont célébrés : Désiré Doué, Ousmane Dembélé ou Achraf Hakimi. Mais aussi l’entraîneur Luis Enrique, souvent vilipendé pour sa conception dogmatique du jeu, qui aura finalement su trouver la bonne formule collective.

Une équipe à l’image de la ville, cosmopolite, composée de joueurs d’horizons divers, dont un petit nombre issu du vivier exceptionnel de talents que compte la région francilienne. « Pour nous, c’est super symbolique de gagner avec des joueurs qui nous ressemblent, qui viennent de Paris et sa banlieue, et qui montrent un état d’esprit combatif. On s’identifie plus à eux », dit Franck, un drapeau du PSG sur les épaules.

« C’est la première fois que je suis réellement fier d’une équipe du PSG depuis le rachat du club par le Qatar [en 2011] », s’emporte Issam, qui a en mémoire la victoire européenne en 1996 du PSG en Coupe des coupes, le dernier grand exploit sportif du club pour lequel il s’est passionné. Depuis 2011, le quadra admet s’être éloigné du club, particulièrement avec le plan Leproux, mis en place pour éloigner du stade les groupes de supporteurs ultras, et qui a eu pour effet d’attiédir l’ambiance en tribunes. Un phénomène amplifié avec l’arrivée des investisseurs qataris, qui ont ciblé un public fortuné et international, forcément plus occasionnel, attiré par des stars recrutées à prix d’or.

« La stratégie de verrouillage des abonnements et la politique tarifaire ont fait partir les anciens supporteurs, détaille Issam, vêtu de son maillot collector du club. Mais depuis quelques années, un public plus jeune d’ultras se reconstruit. Nous, les anciens, on en profite aussi et on est heureux pour les plus jeunes. » Depuis 2016, et conscients du besoin de raviver l’ambiance à l’intérieur du Parc des Princes, les propriétaires qataris ont amorcé un retour des ultras. Une génération de supporteurs, plus en phase avec le multiculturalisme de la région parisienne et la sociologie de ses habitant·es, s’est formée et a su redonner vie au Parc.

La victoire du PSG est aussi celle du Qatar

L’incroyable engouement populaire qu’a suscité l’exploit sportif du PSG ferait presque oublier l’identité du vrai vainqueur de ce samedi 31 mai : le Qatar, richissime petit État monarchique du Moyen-Orient assis sur 11 % des réserves mondiales de gaz naturel. Dirigé par la famille Al-Thani, il a déversé des milliards de pétrodollars dans le club de la capitale depuis son rachat en 2011, recrutant à prix d’or les plus grandes stars du ballon rond (Ibrahimović, Neymar, Messi, Mbappé…) avec pour but unique et affiché de remporter la Ligue des champions, la plus prestigieuse des compétitions pour les clubs de football.

Une manière d’asseoir définitivement sa stratégie de soft power vis-à-vis de l’Occident et ainsi de normaliser son image sulfureuse. Un temps accusé de soutien au terrorisme, l’émirat applique toujours la peine de mort, malgré des promesses contraires faites à la communauté internationale ; l’homosexualité y est toujours illégale et passible de sept ans de prison ; et, malgré des progrès, le droit civil qatari est toujours défavorable aux femmes. Des sujets qui crispent les relations géopolitiques avec le petit pays.

Par ailleurs, un homme, non moins sulfureux, a largement favorisé cette stratégie de valorisation de l’image du Qatar en France et en Europe : Nicolas Sarkozy. Fervent supporteur du PSG, il a joué un rôle décisif lorsqu’il était chef de l’État dans le rachat du club par le fonds souverain de l’émirat. Mais sa bienveillance vis-à-vis du Qatar est allée bien au-delà puisqu’il a fait de la France un véritable paradis fiscal pour les investissements qataris, notamment dans l’immobilier – avantages supprimés depuis. Il leur a aussi ouvert l’accès au capital de grands groupes du CAC 40 comme Vinci, Total, Veolia, LVMH, et autres Lagardère.

Problème, cette montée en puissance économique du Qatar, qui s’est faite avec la bienveillance de l’État français, a été entachée de nombreux soupçons de corruption. Que ce soit à Bruxelles ou en France, où la justice enquête désormais sur l’attribution suspecte à l’émirat de la Coupe du monde 2022 de football, la corruption présumée d’un député et d’un journaliste de BFMTV, mais aussi sur les barbouzeries du PSG, la possible faveur fiscale accordée au club par le ministre Gérald Darmanin, sans oublier l’enquête pour travail dissimulé qui vise le patron du PSG, Nasser al-Khelaïfi.

Il convient enfin de questionner la mainmise totale du Qatar sur le football français. En effet, en plus de dominer outrageusement le championnat de France depuis 2011 – 11 titres sur 14 possibles –, il détient l’un des principaux diffuseurs de la Ligue 1, beIN Sports. Or, dans le même temps, la santé économique du football français professionnel s’est nettement dégradée et de nombreux clubs se retrouvent proches du dépôt de bilan, comme Mediapart l’a déjà raconté.

Force est de constater, donc, que les fruits économiques des investissements qataris ne ruissèlent pas sur le reste de la Ligue 1 comme ils le devraient. Pis, le PSG version qatarie ne s’applique pas les mêmes règles économiques que les autres. Il en effet soupçonné d'avoir contourné allègrement les règles du fair-play financier qui demandent aux clubs de présenter des budgets à l’équilibre. Une forme de concurrence déloyale.

Autant de sujets qui ne peuvent être mis sous le tapis à l’heure de célébrer le succès européen du PSG. Au même titre que la victoire de l’Olympique de Marseille de Bernard Tapie en 1993 avait été entachée par une affaire de match truqué (l’affaire OM-VA), celle du PSG sera toujours vue comme n’étant pas que celle d’une équipe ou d’une ville, mais aussi celle d’un État étranger ayant contourné toutes les règles morales du football.

Yunnes Abzouz et Mathias Thépot

Maiden a écrit :

Lulub a écrit :

Et le torchon qui consacre une page à se foutre de la gueule des marseillais.

Pathétique journal.

Les merdias attisent la haine et répandent une information biaisée à ses plus jeunes lecteurs notamment.
Au contact de ces ados, je constate régulièrement l'orientation intellectuelle qui leur est donnée. Très inquiétant 

ça fait 10 ans que je le dis sur ce site. j'ai bien décroché depuis un moment, et c'est sûr que ça fait du bien. mais les dégâts sur la société sont malheureusement là car pas tout le monde décroche.

et là, c'est que du foot hein, un sujet mineur. mais les médias et surtout l'Equipe est un des principaux pourvoyeurs de haine et de tension dans ce sport.

un exemple tout bête des ravages: j'étais ces derniers jours en vacances dans le sud Ouest. Je tombe sur un commerçant qui me branche, très sympathiquement, sur le match en apprenant que je suis marseillais, et me dis qu'il a vu et lu dans les médias à quel point les marseillais souhaitaient la défaite du psg et qu'il comprenait pas ça car c'était un club français.

j'ai pas relevé l'appel au patriotisme pour un club comme le psg qatari, détenu par un Etat et présidé par un ministre qatari, mais je lui ai juste demandé si dans sa région y'avait pas de rivalité au rugby, et s'il soutenait le rival en coupe d'Europe. Sa femme a rigolé, et il a dit oui, mais c'est pas pareil, c'est juste du sport ou un truc comme ça.

je lui ai dit, écoutez, ne croyez pas tout ce que disent les médias parisiens, on vit très bien à Marseille la finale du psg qatari. On soutient plutôt l'Inter, c'est normal, mais on s'en remettra. ça, ça leur a plus l'argument des médias parisiens, ça parle à beaucoup de régions.

bref, l'équipe et les médias parisiens font leur travail de sape d'identifier les marseillais comme les mauvais français qui soutiennent pas le psg qatari.

ils ont fait un bourrage de crâne comme j'ai jamais vu sur ce sujet avant cette finale, et le tout en étant coupé des médias et des RS, rien que par quelques bribes ici et là, et des retours de potes; ou sur ce forum.

ils ont jamais demandé aux niçois s'ils supportaient monaco quand ils ont fait une demi finale de LDC, ni les stéphanois avec lyon pour la même raison, ni aux parisiens quand l'OM a fait une finale de ligue Europa.

mais là, tous les marseillais ont été sommés de soutenir le psg, sous peine d'être montrés du doigt. Ridicule et haineux.

ils alimentent toute l'année la haine anti marseillaise, et s'en servent aujourd’hui comme moyen de susciter la joie de la victoire parisienne chez beaucoup de supportes (regardez comme ça fait chier les marseillais, nos ennemis communs).

mais dans le fond, pas grand monde n'adhère au projet qatari, ça c'est clair. et c'est compréhensible tellement ça n'a plus rien à voir avec le sport.

Dernière modification par kace (01-Jun-25 10:11)

AudaciouS a écrit :

Au final le socre est pas si surprenant, quand on repense au match contre le Barca, si l'autre brêle de Sommer sort pas le match de sa vie ils ne prennent aussi 5 ou 6.

J'ai l'impression c'est l'Inter le plus faible de ces dernières années, c'est un concours de circonstances qui leur permet de se retrouver en finale.

Le Barça est très faible défensivement contrairement à Paris d'ailleurs auraient aussi perdu en finale contre le QSG trop de boulevard dans la défense des joueurs c'est aussi dû à la tactique de Hansi Flick qui est suicidaire.. iIl n'y aps de compensation du tout comme tente de mettre en place RDZ  par exemple.

Chaque attaque de Paris aurait été comme les trois derniers buts qu'ils ont mis avec des transitions à gogo...

Les joueurs de l'Inter étaient cuits physiquement. Il y avait une différence notable au niveau athlétique c'est aussi un problème de la Serie A qui aime trop faire jouer quasiment que des joueurs expérimentés.

Dernière modification par chris1004 (01-Jun-25 10:12)

svidrigailov a écrit :

« On peut mourir tranquille » : Paris célèbre le premier triomphe européen du PSG

Les supporteurs parisiens ont fêté jusque tard dans la nuit le premier sacre européen de l’histoire du club de football de la capitale. Des scènes de liesse populaire, émaillées de plusieurs incidents et de nombreuses interpellations, qui feraient presque oublier l’identité du vrai vainqueur de cette finale de la Ligue des champions : le Qatar.

« Après« Après avoir vécu ça, on peut mourir tranquille. On a enfin notre étoile », clament, tout sourire, Mourad et Rayane. Supporteurs du Paris Saint-Germain (PSG) depuis qu’ils sont gamins, les deux trentenaires, originaires de Nanterre (Hauts-de-Seine), n’ont pas longtemps tergiversé avant de rejoindre les festivités dans les rues de la capitale.

Comme eux, dès le coup de sifflet final, des nuées de maillots bleu et rouge ont pris d’assaut les stations de métro, direction les places emblématiques de la ville, pour fêter le premier sacre européen de l’histoire du club parisien. À Bastille, République, Nation et sur les Champs-Élysées, les klaxons des motards se mêlent au fracas des pétards et feux d’artifice.

Des familles scandent depuis leur balcon la large victoire 5-0 du PSG face à l’Inter de Milan, l’écart le plus important jamais enregistré dans une finale de Ligue des champions. Un triomphe sur le terrain et partout, dans les rues de la ville, des scènes de liesse et d’unité qui donnent à voir un Paris en fête.

https://external-content.duckduckgo.com … f377d0db65
Nasser el-Khelaïfi avec Jared Kuschenr et Ivanka Trump lors de la coupe du monde 2022. El-Khelaïfi a rang de ministre au Qatar.

Une célébration émaillée par endroits d’incidents et d’affrontements avec les forces de l’ordre. Au cours de la soirée, plusieurs boutiques ont été vandalisées près des Champs-Élysées et quelques véhicules ont été incendiés, notamment à la Porte de Saint-Cloud, non loin du Parc des Princes. Au total, la police a annoncé avoir procédé à 294 interpellations au cours de la soirée à Paris, tandis qu’à Grenoble, une voiture a renversé quatre piétons – deux d'entre eux sont « grièvement blessés », selon la préfecture.
Le triomphe d’un collectif

« Depuis quatorze ans que les Qataris ont racheté le club, on attendait ce moment-là. On a tellement souffert, on a commis beaucoup d’erreurs, on a même été la risée du foot. Et maintenant, on est sur le toit de l’Europe, avec la manière en plus », explose de bonheur Samy, 35 ans, et quasiment autant d’années comme supporteur du PSG. Il énumère les déconvenues passées sur la scène européenne, les éliminations humiliantes, pleines de dramaturgie, et les noms rutilants des stars du ballon rond passées par le club, à l’instar du Brésilien Neymar Jr., de l’Argentin Lionel Messi ou du Français Kylian Mbappé, qui n’auront jamais soulevé avec le PSG le trophée tant convoité.

« Finalement, ce n’est pas avec les grandes individualités, qui nous ont coûté des centaines de millions d’euros, qu’on a gagné. Sur le plan marketing, ça nous a aidé, mais les anciennes équipes ne dégageaient rien. Là, cette année, c’est une vraie équipe et un beau collectif qui ne cherche pas à briller individuellement », souligne encore Samy, observant l’impressionnante foule devant lui.

Dans la rue comme dans les wagons bondés du métro, les noms des principaux artisans du succès parisien sont célébrés : Désiré Doué, Ousmane Dembélé ou Achraf Hakimi. Mais aussi l’entraîneur Luis Enrique, souvent vilipendé pour sa conception dogmatique du jeu, qui aura finalement su trouver la bonne formule collective.

Une équipe à l’image de la ville, cosmopolite, composée de joueurs d’horizons divers, dont un petit nombre issu du vivier exceptionnel de talents que compte la région francilienne. « Pour nous, c’est super symbolique de gagner avec des joueurs qui nous ressemblent, qui viennent de Paris et sa banlieue, et qui montrent un état d’esprit combatif. On s’identifie plus à eux », dit Franck, un drapeau du PSG sur les épaules.

« C’est la première fois que je suis réellement fier d’une équipe du PSG depuis le rachat du club par le Qatar [en 2011] », s’emporte Issam, qui a en mémoire la victoire européenne en 1996 du PSG en Coupe des coupes, le dernier grand exploit sportif du club pour lequel il s’est passionné. Depuis 2011, le quadra admet s’être éloigné du club, particulièrement avec le plan Leproux, mis en place pour éloigner du stade les groupes de supporteurs ultras, et qui a eu pour effet d’attiédir l’ambiance en tribunes. Un phénomène amplifié avec l’arrivée des investisseurs qataris, qui ont ciblé un public fortuné et international, forcément plus occasionnel, attiré par des stars recrutées à prix d’or.

« La stratégie de verrouillage des abonnements et la politique tarifaire ont fait partir les anciens supporteurs, détaille Issam, vêtu de son maillot collector du club. Mais depuis quelques années, un public plus jeune d’ultras se reconstruit. Nous, les anciens, on en profite aussi et on est heureux pour les plus jeunes. » Depuis 2016, et conscients du besoin de raviver l’ambiance à l’intérieur du Parc des Princes, les propriétaires qataris ont amorcé un retour des ultras. Une génération de supporteurs, plus en phase avec le multiculturalisme de la région parisienne et la sociologie de ses habitant·es, s’est formée et a su redonner vie au Parc.

La victoire du PSG est aussi celle du Qatar

L’incroyable engouement populaire qu’a suscité l’exploit sportif du PSG ferait presque oublier l’identité du vrai vainqueur de ce samedi 31 mai : le Qatar, richissime petit État monarchique du Moyen-Orient assis sur 11 % des réserves mondiales de gaz naturel. Dirigé par la famille Al-Thani, il a déversé des milliards de pétrodollars dans le club de la capitale depuis son rachat en 2011, recrutant à prix d’or les plus grandes stars du ballon rond (Ibrahimović, Neymar, Messi, Mbappé…) avec pour but unique et affiché de remporter la Ligue des champions, la plus prestigieuse des compétitions pour les clubs de football.

Une manière d’asseoir définitivement sa stratégie de soft power vis-à-vis de l’Occident et ainsi de normaliser son image sulfureuse. Un temps accusé de soutien au terrorisme, l’émirat applique toujours la peine de mort, malgré des promesses contraires faites à la communauté internationale ; l’homosexualité y est toujours illégale et passible de sept ans de prison ; et, malgré des progrès, le droit civil qatari est toujours défavorable aux femmes. Des sujets qui crispent les relations géopolitiques avec le petit pays.

Par ailleurs, un homme, non moins sulfureux, a largement favorisé cette stratégie de valorisation de l’image du Qatar en France et en Europe : Nicolas Sarkozy. Fervent supporteur du PSG, il a joué un rôle décisif lorsqu’il était chef de l’État dans le rachat du club par le fonds souverain de l’émirat. Mais sa bienveillance vis-à-vis du Qatar est allée bien au-delà puisqu’il a fait de la France un véritable paradis fiscal pour les investissements qataris, notamment dans l’immobilier – avantages supprimés depuis. Il leur a aussi ouvert l’accès au capital de grands groupes du CAC 40 comme Vinci, Total, Veolia, LVMH, et autres Lagardère.

Problème, cette montée en puissance économique du Qatar, qui s’est faite avec la bienveillance de l’État français, a été entachée de nombreux soupçons de corruption. Que ce soit à Bruxelles ou en France, où la justice enquête désormais sur l’attribution suspecte à l’émirat de la Coupe du monde 2022 de football, la corruption présumée d’un député et d’un journaliste de BFMTV, mais aussi sur les barbouzeries du PSG, la possible faveur fiscale accordée au club par le ministre Gérald Darmanin, sans oublier l’enquête pour travail dissimulé qui vise le patron du PSG, Nasser al-Khelaïfi.

Il convient enfin de questionner la mainmise totale du Qatar sur le football français. En effet, en plus de dominer outrageusement le championnat de France depuis 2011 – 11 titres sur 14 possibles –, il détient l’un des principaux diffuseurs de la Ligue 1, beIN Sports. Or, dans le même temps, la santé économique du football français professionnel s’est nettement dégradée et de nombreux clubs se retrouvent proches du dépôt de bilan, comme Mediapart l’a déjà raconté.

Force est de constater, donc, que les fruits économiques des investissements qataris ne ruissèlent pas sur le reste de la Ligue 1 comme ils le devraient. Pis, le PSG version qatarie ne s’applique pas les mêmes règles économiques que les autres. Il en effet soupçonné d'avoir contourné allègrement les règles du fair-play financier qui demandent aux clubs de présenter des budgets à l’équilibre. Une forme de concurrence déloyale.

Autant de sujets qui ne peuvent être mis sous le tapis à l’heure de célébrer le succès européen du PSG. Au même titre que la victoire de l’Olympique de Marseille de Bernard Tapie en 1993 avait été entachée par une affaire de match truqué (l’affaire OM-VA), celle du PSG sera toujours vue comme n’étant pas que celle d’une équipe ou d’une ville, mais aussi celle d’un État étranger ayant contourné toutes les règles morales du football.

Yunnes Abzouz et Mathias Thépot

Pas mieux.

Je pense à Mbappé et ca me fait du bien
Non par contre je ne sais pas comment je vais faire pour supporter l'équipe de France...Barcola. Doué, Dembélé, Mbappe

Venerabilem a écrit :

Je pense à Mbappé et ca me fait du bien
Non par contre je ne sais pas comment je vais faire pour supporter l'équipe de France...Barcola. Doué, Dembélé, Mbappe

Y'a Rabiot, des mecs comme Maignan ou Guendouzi, Saliba ou encore Chevalier, y'a pas que des Parisiens.

Dernière modification par Christodange (01-Jun-25 10:20)

chris1004 a écrit :

Le Barça est très faible défensivement contrairement à Paris d'ailleurs auraient aussi perdu en finale contre le QSG trop de boulevard dans la défense des joueurs c'est aussi dû à la tactique de Hansi Flick qui est suicidaire.. iIl n'y aps de compensation du tout comme tente de mettre en place RDZ  par exemple.

Chaque attaque de Paris aurait été comme les trois derniers buts qu'ils ont mis avec des transitions à gogo...

Les joueurs de l'Inter étaient cuits physiquement. Il y avait une différence notable au niveau athlétique c'est aussi un problème de la Serie A qui aime trop faire jouer quasiment que des joueurs expérimentés.

Le Barça au complet, c'est est loin d'être très faible défensivement.
Je reste persuadé que le Barca rivalise largement avec Paris.
Koundé, Baldé, Cubarsi, Pedri, De Jong, Yamal, Raphinha, etc.. ce sont tous top 3 leur poste en Europe.

Alors oui cette équipe s'expose défensivement mais ils ont des défenseurs très fort en 1vs1, il leur manque juste un grand gardien.

Par contre de l'autre coté, Aucun joueur de l'Inter n'aurait sa place dans un Barça, Real, City ou même Paris.

je pense sincèrement que cette victoire n'est pas naturelle. Une telle supériorité physique, pas de blessés dans la saison, tout cela m'interroge sur la préparation. Si une organisation médicale indépendante m'affirme que tous les joueurs sont cleans, je refermerai ma bouche, mais tant qu'il n'y a pas d'annonce officielle, je persiste à en douter. Car on le disait depuis des années, le quatar, plein de pognon, était prêt à tout pour la gagner cette coupe. Et l'Inter aussi amorphe, vous trouvez ça normal?

Quel réveil de merde

Voir tous ces faux supporters arrivé en même tant que le Qatar avec leur maillot de cassos.. 🤮

N’oubliez pas d’où vous venez.. Sammy Traoré, Pancrate..

Tristesse..

Le foot actuel me dégoûte..

chris1004 a écrit :

sas1313 a écrit :

je pense sincèrement que cette victoire n'est pas naturelle. Une telle supériorité physique, pas de blessés dans la saison, tout cela m'interroge sur la préparation. Si une organisation médicale indépendante m'affirme que tous les joueurs sont cleans, je refermerai ma bouche, mais tant qu'il n'y a pas d'annonce officielle, je persiste à en douter. Car on le disait depuis des années, le quatar, plein de pognon, était prêt à tout pour la gagner cette coupe. Et l'Inter aussi amorphe, vous trouvez ça normal?

Nuno Mendes étaient blessé en début de saison, ils ont aussi ait tourner Beraldo a par exemple pas mal joué.

Ils ont même ménagé Hakimi parfois. C'est leur point d'amélioration ils doivent trouver des latéraux capables de soulager Nuno Mendes et Hakimi qui entrent parfait dans le style de jeu de Luis Henrique.

Ils ont bénéficié du fait que la L1 soit faible aussi et de leur 19 points d'avance.

Er ils ont 24 ans de moyennes d'âge. Le plus vieux c'est Marquinhos et ses 31 ans en défense centrale.

L'Inter montrait des signes de défaillance physique en championnat depuis quelques semaines aussi.

ouais ça, c'est décourageant, parce que cette équipe pourrait en gagner plusieurs à la suite...
d'ailleurs du coup, ça veut aussi dire que de jeunes joueurs peuvent réaliser de grandes choses, même sous la pression.