03-Aug-24 18:58

Arkaos35
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Oh putain!! Victoire!!

Dur pour les japonais qui ont super bien géré au début et vraiment pas eu de bol au tirage au sort.

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03-Aug-24 18:59

Rényoné
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Je ne connaissais pas le principe de la roue. C'est fou les amis.

03-Aug-24 19:00

Soz
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Re: [JO 2024] Paris gagné

J'ai été le seul à exploser de joie quand j'ai vu la catégorie + 90 kg tiré au sort ? 🤣


Retires t'es lunettes fabriquées au Cameroun quand tu regardes un match de foot @Memen à eto'o fils

03-Aug-24 19:00

Christodange
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Rényoné a écrit :

Je ne connaissais pas le principe de la roue. C'est fou les amis.

Quand les Japonais ont vu la roue s'arrêter, c'était fini pour eux  lol

03-Aug-24 19:01

Rényoné
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Gaba c'était incroyable. J'ai renversé l'apéro bordel

03-Aug-24 19:02

Christodange
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Rényoné a écrit :

Gaba c'était incroyable. J'ai renversé l'apéro bordel

Je me suis fait mal à la main en serrant les poings  lol

03-Aug-24 19:02

Rényoné
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Christodange a écrit :

Rényoné a écrit :

Je ne connaissais pas le principe de la roue. C'est fou les amis.

Quand les Japonais ont vu la roue s'arrêter, c'était fini pour eux  lol

Oué j'avoue que j'ai trouvé ça suspect  lol

03-Aug-24 19:03

lucianoo
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Re: [JO 2024] Paris gagné

tellement incroyable cette finale de judo, Gaba a ete immence, en face c'etait le top niveau, et derrière la chatte au tirage, comme si c'etait ecrit de conclure avec Riner.
énorme !

Dernière modification par lucianoo (03-Aug-24 19:03)


à toutes fins utiles, je précise que mes posts n'engagent que moi.

03-Aug-24 19:04

Gotrunk
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Comme à Tokyo, beaucoup d'émotions !!!

Enorme !
Bravo les Français.  neutral

03-Aug-24 19:05

Bankoil
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Ruud Devils a écrit :

Gotrunk a écrit :

Ruud Devils a écrit :

Collet déjà out à la perché, Gletty au décathlon, Gressier qui fait une perf de dingue mais finit que 13eme au 10k.

J'ai beau chercher je vois pas comment on va prendre une médaille en athlétisme.

Finot et Scrub en demi-fond peut-être, sur les Haies Samba-Mayela, voir les relais.

Schrub ? Il a déjà abandonné sur 10.000

Tual sur 800m il a vraiment sa chance

Dernière modification par Bankoil (03-Aug-24 19:06)

03-Aug-24 19:07

Gotrunk
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Ruud Devils a écrit :

Gotrunk a écrit :

Ruud Devils a écrit :

Collet déjà out à la perché, Gletty au décathlon, Gressier qui fait une perf de dingue mais finit que 13eme au 10k.

J'ai beau chercher je vois pas comment on va prendre une médaille en athlétisme.

Finot et Scrub en demi-fond peut-être, sur les Haies Samba-Mayela, voir les relais.

Schrub ? Il a déjà abandonné sur 10.000

Ah merde, il a fait un malaise, j'avais pas vu.  yikes

03-Aug-24 19:49

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Re: [JO 2024] Paris gagné

Soz a écrit :

J'ai été le seul à exploser de joie quand j'ai vu la catégorie + 90 kg tiré au sort ? 🤣

Non, tu n'étais pas seul  wink
Mais ce destin semblait écrit. Une véritable dramaturgie qui, au fur et à mesure, tournait pour nous !
Et je n'ose même pas imaginé ce qui s'est passé dans la tête de Saito. Lui qui avait dit, il y a quelques temps, qu'il avait hâte de tirer Riner... Il a été servi  lol

03-Aug-24 19:50

Ruud Devils
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Bankoil a écrit :

Ruud Devils a écrit :

Gotrunk a écrit :


Finot et Scrub en demi-fond peut-être, sur les Haies Samba-Mayela, voir les relais.

Schrub ? Il a déjà abandonné sur 10.000

Tual sur 800m il a vraiment sa chance

Ok merci.
Le seul donc ? Et chez les filles ?

03-Aug-24 19:51

svidrigailov
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Hé bé, après les échanges à propos du recrutement de Greenwood, voici avec la boxeuse Khelif un autre débat qui touche, pas exclusivement le champ large du féminisme.
Je ne reconnais plus mon Forum FM.

Je ne compte pas intervenir dans votre débat, mais j'apporte une pierre à l'édifice avec une interview publiée hier sur Mediapart.
Comme l'article est réservé aux abonnés, je vous le mets en totalité ci-dessous.
Mais également et surtout un lien vers l'excellente émission d'Antoine Garapon "Esprit de justice" sur France Culture, consacrée le 26 juin dernier à "L'affaire Caster Semenya", du nom de l'athlète sud-africaine qui, disqualifiée, avait décidé de ne pas se laisser faire et a porté l'affaire devant la Cour européenne des Droits de l'homme.

Sous le résumé de l'émission, vous trouverez de très intéressants liens pour approfondir les connaissances et... ne pas dire de conneries.

*    *    *    *    *   *

Participation d’Imane Khelif aux JO : « Ces femmes créent la polémique car elles contreviennent aux fantasmes sur le genre »

La boxeuse algérienne Imane Khelif subit une vague de cyberharcèlement, accusée par les sphères d’extrême droite de ne pas être une femme alors qu’elle concourt dans cette catégorie. Pour la sociohistorienne Anaïs Bohuon, cette polémique prend racine dans l’histoire même du sport olympique, « bastion de la virilité ».
par Célia Mebroukine

Cliquez pour voir le message - Re-cliquez pour le cacher...

La boxeuse algérienne Imane Khelif est entrée jeudi dans le concours olympique de boxe poids welters avec un premier match contre l’Italienne Angela Carini. Après quelques secondes de combat et deux crochets reçus au visage, Carini abandonne et Khelif est déclarée vainqueure.

Ce match, d’une grande banalité, aurait pu vite tomber aux oubliettes. Pourtant, depuis sa victoire, la boxeuse algérienne fait face à une vague de cyberharcèlement, catalysée par des rumeurs l’accusant tour à tour d’être un homme, une femme trans ou une personne intersexe. Raisons pour lesquelles, selon ses détracteurs, il devrait lui être interdit de concourir dans le tournoi féminin.

En première ligne de ce cyberharcèlement, les extrêmes droites européennes et américaines. La veille de l’ouverture du concours de boxe, sur le réseau social X, l’ex-ministre italien d’extrême droite Matteo Salvini se montrait révolté par un désavantage supposé imposé à sa compatriote. Jeudi, ce sont le PDG du réseau social X, Elon Musk, et l’ancien président des États-Unis, Donald Trump, qui ont partagé des publications sous-entendant qu’Imane Khelif n’est pas une femme.

Il y a quelques jours, mardi 30 juillet, le porte parole du Comité international olympique, Mark Adams, avait pourtant déclaré, au sujet de cette boxeuse et de la boxeuse taïwanaise Lin Yu-ting, qu’il était « établi que ce sont des femmes. [...] Toutes les compétitrices qui participent aux Jeux olympiques respectent les règles d’éligibilité ».

Une mise au point nécessaire alors que les deux joueuses avaient été brutalement éliminées par la Fédération internationale de boxe lors des championnats du monde de 2023, une fédération qui n’est plus reconnue par le CIO pour cause de mauvaise gouvernance. Selon la fiche officielle de l’athlète fournie par le CIO, Imane Khelif avait été interdite de finale mondiale à cause de « taux de testostérone élevés ». Une histoire que Mediapart racontait dans le brief olympique du jeudi 1er août.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, il n’existe aucune information publique sur le caryotype de la boxeuse algérienne. Ce que l’on sait, c’est qu’Imane Khelif concourt en tant que femme dans des tournois de boxe internationaux depuis plus de dix ans, qu’elle est née femme et a été socialisée comme telle dès sa naissance.

Pour Mediapart, la socio-historienne Anaïs Bohuon revient sur les tenants historiques, sociologiques et politiques de cette polémique. Professeure à l’université Paris-Saclay, elle mène un travail croisé entre histoire des sciences et des activités physiques et sportives au prisme du genre. Elle réfléchit entre autres à la manière dont s’est construite la définition contemporaine de la différence sexuelle.

Mediapart : On assiste à une panique morale, menée par les extrêmes droites européennes et américaines, autour de la participation d’Imane Khelif aux Jeux olympiques. Comment expliquez-vous cette haine qui se déverse sur la boxeuse algérienne ?

Anaïs Bohuon : Elle s’explique par une crispation idéologique autour du sexe et du genre, qui a certes toujours existé, mais qui est particulièrement forte aujourd’hui et qui est nourrie par le contexte politique contemporain et la montée des extrêmes droites en Europe et aux États-Unis.

Ces problématiques ne sont pas nouvelles mais elles explosent lors d’événements sportifs internationaux particulièrement suivis. Cela a été le cas en 2009, lorsque Caster Semenya gagne la finale du 800 mètres aux championnats du monde d’athlétisme. L’athlète sud-africaine est alors sommée de prouver qu’elle est une femme et subit des tests afin d’être autorisée à revenir en compétition l’année suivante. Aujourd’hui, l’histoire autour d’Imane Khelif explose en partie parce que ça se passe aux Jeux olympiques de Paris.

Il est important de souligner qu’en 2009, Caster Semenya fait un temps 1 min 55 s 45/10 sur 800 mètres. Avec un temps pareil, elle ne pouvait même pas se qualifier pour le championnat de France masculin… Imane Khelif, avant de battre Angela Carini, a aussi vécu de nombreuses défaites. Ce n’est pas une boxeuse qui écrase systématiquement les autres.

Ces femmes-là créent une polémique monstrueuse parce qu’elles contreviennent aux fantasmes et aux légendes sur le sexe et le genre, et renvoient à une problématique qui prend essence dès les années 1930, dès que les femmes accèdent aux sports de haut niveau de tradition masculine : qu’est-ce qu’une « vraie femme » autorisée à concourir ?

Pour comprendre ces fantasmes, faisons un rapide retour historique. Le sport olympique a été « démixé » dès ses débuts, c’est-à-dire qu’on a séparé hommes et femmes dans les compétitions, pour garantir une « incertitude de résultat », autrement dit pour s’assurer que les hommes, qui avaient accès au sport de haut niveau depuis plus longtemps, ne domineraient pas tous les sports de façon écrasante.

Depuis, le monde du sport reste la seule pratique sociale garante d’une bicatégorisation sexuée. C’est le seul domaine dans lequel on continue à séparer sciemment hommes et femmes, et il représente un dernier bastion de la virilité. Car pour séparer et catégoriser, il faut définir. Et c’est là que le bât blesse. Qu’est-ce que doit être une « vraie femme » autorisée à concourir ? C’est une question récurrente dans l’histoire du sport et de la lente et difficile accession des femmes aux sports de haut niveau.

Ce que l’on ressent encore dans le sport actuel et ce que mettent en lumière les histoires d’Imane Khelif et de beaucoup d’autres, c’est qu’une « vraie femme » doit être moins performante qu’un homme, qu’elle doit répondre aux normes de féminité, qu’elle ne doit donc être ni trop grande, ni trop grosse, ni trop musclée, ni trop poilue, etc. Pourtant, biologiquement, on y reviendra, il est impossible de définir ce qu’est une « vraie femme » autorisée à concourir. Le monde du sport est empêtré dans cette impossibilité-là et c’est cela qui crée des paniques morales.

En début de semaine, le CIO avait déclaré qu’Imane Khelif était autorisée à concourir car elle respectait les règles et avait passé des tests d’éligibilité, dits également tests de féminité. De quoi parle-t-on exactement ?

D’abord, je pense qu’il faut souligner que le CIO n’a pas réitéré l’horrible erreur qu’avait faite la Fédération internationale d’athlétisme avec Caster Semenya en 2009. Le secret médical avait été levé et de nombreuses choses relevant de son intimité avaient été discutées publiquement. Grossièrement, le monde entier a débattu de ce qu’une jeune femme de 18 ans avait dans la culotte.

Il faut impérativement remettre de l’humanité dans ce débat et ne pas oublier qu’on est face à des jeunes femmes, passionnées de sport, très souvent issues de milieux pauvres, qui s’entraînent depuis des années pour poursuivre leur rêve olympique, avec leurs caractéristiques de naissance… C’est louable que le CIO reste évasif et qu’il n’aborde pas la condition médicale des athlètes. Toutes les femmes qui souhaitent participer aux compétitions internationales présentent leurs papiers d’identité où il est indiqué leur sexe. On ne débarque pas comme on le souhaite, dans la catégorie qu’on souhaite. Les corps des athlètes de haut niveau sont hyper contrôlés, chez les hommes comme les femmes.

Historiquement, les femmes ont eu énormément de difficultés à accéder aux sports dits « de tradition masculine ». C’est grâce à Alice Milliat (nageuse, hockeyeuse et rameuse française, militante pour la reconnaissance du sport féminin au début du XXe siècle) que des femmes commencent à pratiquer ces sports. Le sport de haut niveau, on l’oublie souvent, bouleverse et transforme les morphologies, et pousse donc certaines femmes à sortir des normes de la féminité. Le monde du sport est magnifique : il offre au grand public tous types de corps, avec de l’exceptionnalité, du hors norme, c’est ce qui est recherché dans la quête olympique.

Pourtant, on reproche très vite à certaines de ces femmes de ne pas être assez féminines à cause des changements induits par une pratique intensive du sport (pas de seins, pas assez de hanches, hyper musculeuses). Des suspicions sont émises à leur encontre et on va les accuser soit d’être des hommes qui trichent pour récolter des médailles, soit d’être des femmes « non authentiques », c’est-à-dire qui relèvent de l’intersexuation. 

En 1966, la Fédération internationale d’athlétisme met en place des contrôles de sexe. Toutes les femmes participant aux compétitions doivent subir des tests visuels : leurs organes génitaux sont scrutés pour savoir si elles peuvent courir un 100 ou un 200 mètres… S’ajoutent à cela des tests de force, qui évaluent leur puissance musculaire, qui doit rester inférieure à celle des hommes.

Ces tests sont remplacés en 1968, lors des Jeux olympiques de Mexico, par des tests génétiques. Une femme est considérée apte à concourir si elle possède une paire de chromosomes XX. Ce sont des tests salivaires qui permettent de procéder à un caryotype.

Le monde du sport, avec ces tests, découvre alors que certaines femmes peuvent être chromosomiquement XXY, d’autres peuvent avoir un chromosome Y et une insensibilité aux androgènes (totale ou partielle) : elles produisent des quantités élevées de testostérone mais une mutation dans les récepteurs des cellules empêche l’organisme d’y être sensible. D’autres présentent ce que les médecins désignent comme de l’hyperandrogénisme féminin et produisent naturellement des taux de testostérone supérieurs à la moyenne des femmes. Qui, parmi elles, sont des « vraies femmes » ? C’est ainsi que le monde du sport découvre l’intersexuation et se rend compte de la multiplicité de ce que signifie être femme et des multiples dimensions du sexe biologique.

Malgré cette complexité, les fédérations internationales sportives continuent à vouloir définir et catégoriser. En 2009, la Fédération internationale d’athlétisme impose des tests à Caster Semenya après sa victoire aux championnats du monde. Les résultats sont annoncés publiquement : elle produit plus de testostérone que la moyenne des femmes.

Les fédérations internationales d’athlétisme et de football créent alors un règlement (qui sera repris par le CIO pour les Jeux de Sydney) où il est expliqué que les femmes qui produisent plus de 10 nanomole de testostérone par litre de sang de façon naturelle doivent procéder à un traitement pour baisser ce niveau de testostérone si elles souhaitent concourir dans la catégorie femmes. Ces traitements génèrent notamment résistance à l’insuline, intolérance au glucose, évanouissements, vomissements et état dépressif. Peu importe, si elles refusent, elles sont invitées à concourir chez les hommes, face auxquels elles n’ont aucune chance.

Un des arguments des sphères d’extrême droite est que les taux de testostérone élevés repérés chez Imane Khelfi lors des championnats du monde de 2023 lui donneraient un avantage dans la compétition. Quelles sont les conclusions de la recherche à ce sujet ?

En 2015, dans le cas de l’athlète indienne Dutee Chand, le tribunal arbitral du sport demande à la Fédération internationale d’athlétisme de prouver scientifiquement que le seul taux de testostérone de l’athlète lui confère un avantage. Mais les médecins de la fédération n’y sont jamais parvenus. On sait que si vous vous injectez de la testostérone, ça peut augmenter vos performances et accroître votre musculature par exemple, c’est une évidence scientifique. Mais ici, on parle de production naturelle. Pour savoir s’il crée un avantage, il faudrait l’isoler de tous les autres paramètres… ce qui est impossible. Comment prouver que seule la testostérone produite naturellement leur permet d’accéder au sport de haut niveau et d’exceller ?

Allons même plus loin : si on considère qu’un seul paramètre peut constituer un avantage injuste, alors que fait-on de la taille du basketteur français Victor Wenbanyama ? De la capacité de récupération du nageur français Léon Marchand ? Le sport cherche le hors norme et les caractéristiques exceptionnelles chez les hommes. Mais chez les femmes, ça dérange.

Imane Khelfi, Caster Semenya, Dutee Chand… : toutes les athlètes qui ont eu à prouver leur féminité par des tests sont des athlètes issues du Sud global. Comment expliquez-vous qu’elles soient si particulièrement scrutées ?

Ces femmes sont très souvent des femmes issues de milieux extrêmement pauvres qui vivent le sport comme une passion et aussi comme une possibilité d’ascension sociale. Avant d’être confrontées aux instances du sport international, ces femmes ne s’apercevaient pas de leur condition face aux normes de sexe et de genre. Mais à 19 ou 20 ans, elles apprennent qu’aux yeux du monde occidental, elles ne sont pas de « vraies femmes » autorisées à concourir.

Car dans nos sociétés, on cherche à « normaliser » les personnes intersexes, par des opérations, des traitements, dès le plus jeune âge. Ces femmes, elles, ont été assignées femmes à la naissance, sont socialisées comme des femmes, elles ont vécu comme des femmes sans obstacle et c’est le monde du sport qui leur assène qu’elles n’en sont pas car, encore une fois, c’est le seul domaine dans lequel on s’assure de la bicatégorisation sexuée.

Toutes ces femmes à qui l’on impose ces contrôles de sexe sont des femmes issues du continent africain et du continent asiatique. C’est toujours sur elles que s’abat le soupçon car les critères normatifs de la féminité ont été définis à partir d’un idéal occidental qui a toujours régi l’intégration des femmes au monde du sport.

Des femmes noires occidentales, comme les françaises Marie-José Pérec, Eunice Barber ou les sœurs Williams, se sont vues qualifiées de tigresse, de gazelle, se sont vues accusées de dopage et ont subi des tombereaux de racisme. Mais elles n’ont jamais vu explicitement remise en cause leur appartenance au sexe féminin, avec demande de contrôle de sexe. Jamais on ne leur a imposé un caryotype en leur disant qu’elles étaient des hommes déguisés. Depuis que les tests ne sont plus obligatoires, les seules à qui l’on a imposé ces tests sont des athlètes non occidentales, du continent africain ou du continent asiatique.

03-Aug-24 20:00

kf
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Ce qu'a subi la boxeuse algérienne sur les réseaux sociaux depuis quelques jours est honteux...

03-Aug-24 20:06

lucianoo
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Ruud Devils a écrit :

Bankoil a écrit :

Ruud Devils a écrit :


Schrub ? Il a déjà abandonné sur 10.000

Tual sur 800m il a vraiment sa chance

Ok merci.
Le seul donc ? Et chez les filles ?

100 m haies.


à toutes fins utiles, je précise que mes posts n'engagent que moi.

03-Aug-24 20:09

Ruud Devils
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Re: [JO 2024] Paris gagné

@svidri: plein de choses très intéressantes dans ton article, merci.

Bon j'ai pas trop compris le raccourci avec l'extrême droite avec lequel je n'ai aucune idée commune mais la partie scientifique est clairement intéressante.

Si vraiment il n'est pas prouvé que le taux de testostérone naturel élevé n'influe pas la performance, je suis très surpris par ceci. Mais du coup comment expliquer qu'une analyse statistique comparant la puissance d'une population d'hommes et de femmes donnerait dans une grande majorité des cas une domination forte des hommes ? Comment expliquer que dans toutes les épreuves à dominante physique il y ait un écart de performance phénoménal entre hommes et femmes qui pourrait faire reculer les femmes les meilleures de leur discipline à un simple niveau régional si elles étaient mises dans la même catégorie que les hommes ?

Pour la fin de l'article, c'est un peu mensonger en fait. Serena a longtemps été harcelée pour sa masculinité et des nombreuses fake news circulaient sur une appartenance au sexe masculin.

La vraie question restante est : comment faire demain pour différencier une femme d'un homme ayant fait une conversion si le taux de testostérone ne permet pas de les différencier?


Est ce que ça ne va pas ouvrir la porte à tous les excès quand on sait le nombre de sports où l'homme a un avantage considérable ?

Ravi de t'entendre.

03-Aug-24 20:17

rasta70
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Déception des sabreuses

03-Aug-24 20:35

McFly09
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Dommage pour Grousset, il a calé..

03-Aug-24 21:18

La poisse
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Re: [JO 2024] Paris gagné

Contre l'Espagne la 1ere gardienne brésilienne s'est blessé il me semble.


J'ai encore beaucoup a apprendre@ zvo - Raul - Boban - Blanco

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