OM

chris1004 a écrit :

Un 2010 qui s'entraîne... avec les pros

À mon avis, ce serait plutôt un Pro (Rowe) qui s'entraînait avec les minots.

La Provence a écrit :

Publié le 05/04/25 à 11:27
OM - National 3 : qui est Alexi Koum, le défenseur qui a fait ses débuts en pro en décembre à seulement 18 ans ?

Par Thibault LOPEZ

La latéral de l'OM a toujours franchi les paliers rapidement. De retour de blessure, il reprend ses marques avec la Pro 2. Portrait.

Les supporters de l'OM ont très brièvement découvert sa personnalité grâce à une vidéo dans l'intimité du vestiaire. Un extrait de quelques secondes qui a laissé transparaître une certaine timidité. Le regard baissé, la main grattant sa tête, Alexi Koum l'a jouée sobre : "Je suis très content d'avoir fait ma première en Ligue 1 avec vous, c'est un plaisir et bravo pour la victoire". Suffisant pour récolter les applaudissements de ses partenaires.

Quelques minutes plus tôt, les fidèles de l'Olympique avaient fait connaissance avec le joueur, lancé dans le grand bain par Roberto De Zerbi le 8 décembre dernier à l'occasion du déplacement à Saint-Étienne. Une date marquante pour le latéral gauche qui pensait évoluer la veille avec la Pro 2 de Jean-Pierre Papin, comme cela était le cas depuis son arrivée à l'OM à l'intersaison, avant d'être appelé pour pallier l'absence d'Ulisses Garcia.

D'ailier à latéral

Un baptême du feu qui est arrivé plus tôt que prévu pour un jeune joueur (19 ans) très souvent en avance sur les autres. Que ce soit sur le terrain, où il a découvert le National 2 avec la réserve d'Auxerre à seulement 16 ans, ou sur les bancs de l'école, lui qui a obtenu son bac avec un an d'avance, Alexi Koum ne perd pas de temps. "Il a une certaine maturité qui lui permet d'avoir cette belle évolution", décrit David Carré, son ancien coach à l'AJA. Le Lorrain, désormais sur le banc de l'US Orléans (National), a joué un rôle prépondérant dans l'éclosion du natif de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). C'est lui, en effet, qui a transformé l'ailier en un latéral lors de ses débuts dans le monde senior. "Il a fallu lui apprendre à défendre, poursuit Carré. Il a fait un gros travail d'appuis avec Sébastien Puygrenier (son adjoint). Il a pris le goût de défendre et compris que c'est en ayant le jeu devant lui qu'il peut utiliser sa puissance et sa vitesse. En tant qu'ailier, il était adroit dans la surface mais c'est sur la répétition des efforts que ça péchait. Son repositionnement a été naturel, je n'ai même pas eu à en parler avec lui. Il y a eu cette transition en tant que piston dans une défense à cinq qui a été importante, peut-être qu'il aurait eu plus de mal à l'accepter en passant directement de milieu offensif à latéral."

Ce sont pourtant ses prouesses aux avant-postes qui ont attiré l'œil de Vincent Cabin. Le directeur du recrutement du centre de formation auxerrois a jeté son dévolu sur l'international U19 français dès son plus jeune âge, lorsqu'il évoluait au Valenton FC (de ses 6 à 13 ans), club dans lequel il était surnommé "le fils du Val-de-Marne". Le début de l'histoire avec le club cher à Guy Roux qui l'envoie au CS Brétigny, à une trentaine de kilomètres du domicile familial, afin qu'il suive un cursus sport-études au collège. "Brétigny est un super club formateur, qui bosse très bien, félicite un membre de son entourage. Il était près de sa famille, Auxerre avait tout prévu et organisé depuis le départ, son suivi était complètement cadré."

"Sérieux, appliqué, à l'écoute"

Deux petites saisons, malheureusement marquées par le Covid, avant l'arrivée dans l'Yonne. U17, U19 puis réserve, la progression d'Alexi Koum semble linéaire et les portes du groupe professionnel s'ouvrent à lui au début de la saison 2023-24. Mais la suite ne se passe pas forcément comme prévu et le gaucher fait son retour à l'entraînement avec David Carré dès le mois de janvier. "S'il a changé de groupe, c'est qu'il y avait des manques, souligne le technicien de 49 ans. En tout cas, cela lui a servi car je pense qu'il a franchi un cap mentalement."

Le Franco-Camerounais a, en effet, beaucoup appris de cette première période difficile, qui lui a coûté sa place en équipe de France pour la coupe du monde. Le benjamin d'une fratrie de trois enfants a notamment pu s'appuyer sur ses parents, dont l'éducation donnée à leur petit dernier et ses deux sœurs ne cesse d'être louée par ceux qui les ont côtoyés. Un coup de moins bien à seulement quelques mois de la fin de son contrat à Auxerre. Le Francilien se serait bien vu continuer l'aventure dans son club formateur, mais des doutes sur son possible temps de jeu avec le groupe de Christophe Pélissier en Ligue 1 existaient. Et la décision de ne lui proposer "qu'un" contrat stagiaire et non pas pro a définitivement scellé son avenir. "On n'a pas senti une volonté de le faire grandir, déplore un proche. C'était une déception pour lui et sa famille car il était attaché à Auxerre."

C'est alors que l'OM est entré dans la danse grâce à Ali Zarrak, qui l'avait dans le viseur depuis son passage dans la cellule de recrutement du FC Lorient. Un accord a été trouvé dès le mois de mars, la signature de son premier contrat pro est intervenue dans la foulée et le latéral a pu s'installer à Marseille dès le début de l'été. Très vite devenu un cadre de la Pro 2 le week-end, Alexi Koum apprend au quotidien sous les ordres de De Zerbi. "Il donne satisfaction à l'entraînement, c'est un garçon sérieux, appliqué, à l'écoute, qui travaille et ne fait pas de bruit", salue-t-on sur les hauteurs de La Commanderie. Freiné par une blessure aux ischio-jambiers qui l'a écarté des terrains pendant deux mois, l'Olympien retrouve peu à peu des sensations en National 3. Avec l'ambition de regoûter à la Ligue 1, le plus rapidement possible.

Dernière modification par chuuwah (06-Apr-25 17:19)