05-Jan-20 11:13
- svidrigailov
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
Excellent article dans le Guardian d'hier.
Football obsessive Marcelo Bielsa restoring hope and expectation to Leeds
A lire aussi les commentaires en dessous, notamment le long post de "Losshakers"
Une traduction imparfaite de l'article et quelques liens:
Marcelo Bielsa, un obsédé du football, redonne espoir et attentes à Leeds
Toute sa carrière est un démenti à l'idée que la vie se mesure par des trophées. Ses méthodes ont enflammé une région
Dimanche dernier [29 décembre, 25e journée], la retransmission à l'heure du thé a peut-être été le point culminant de la période des Fêtes, un moment à la fois dramatique et farfelu qui a été marqué par une voix aiguë aux accents de l'Ayrshire [région du pays de Galle. Référence ici à l'accent du commentateur] criant les phrases "Big Wes !" et "dans ses propres buts !" La syntaxe délirante transmettant la signification du moment mieux que ne l'aurait fait une phrase bien tournée. Alors qu'Alan McInally s'écria, que les supporters de Leeds s'enflammaient, que les joueurs fêtaient et que les entraîneurs se réjouissaient, Marcelo Bielsa traversa sa zone technique dans son grand manteau rembourré, apparemment pas plus ému par le but contre son camp de Wes Harding dans le temps additionnel et qui a permis à Leeds United de s'imposer 5:4 à Birmingham [résumé du match] que par le prix des boîtes de thon tombées à 38 pennys dans les mgasins Wetherby Morrisons.
Si c'était Bielsa en héros de film d'action, s'éloignant avec désinvolture de l'immeuble en explosion, alors le jour de l'An a offert (26e journée) offrait un tout autre genre de film. Après le match nul 1:1 de Leeds à West Brom, il ya eu une accolade entre Bielsa et Slaven Bilic qui n'en finissait plus. Le réalisateur a coupé, a montré quelques joueurs sortant du terrain, s'est attardée sur la foule, puis est revenu. Ils étaient toujours dans les bras l'un de l'autre, se regardant mutuellement avec admiration..
Le championnat, a dit Bilic, a de la chance d'avoir Bielsa. Leeds doit se sentir incroyablement béni. Ce n'est pas seulement qu'ils dominent le championnat, qu'ils comptent neuf points d'avance sur Brentford en troisième position et qu'ils se rendent aux Emiratis Stadium lundi en FA Cup avec de vértitables attentes.
C'est qu'ils ont à Bielsa un manager qui, dans un monde sportif où les valeurs sont devenues désespérément corrompues, semble saisir à la fois à quel point le football est essentiellement trivial et comment il peut enflammer une région. Signe de son influence, Mikel Arteta se trouve dans une position inhabituelle, celle d'un protégé de la deuxième génération, un manager dont l'influence la plus profonde a été celle de Pep Guardiola, qui reconnaît ouvertement sa dette envers Bielsa.
Bielsa aurait probablement dû gagner davantage dans sa carrière. Trois championnats remportés en Argentine (système avec deux titres par an) et l'or olympique de 2004, c’est un maigre butin pour quelqu'un dont Bilic parle avec tant de vénération. C'est un échec, mais toute la carrière de Bielsa est un démenti à l'idée qu'une vie se mesure en trophées ou en médailles.
C'est un obsédé. Il vient d'une famille riche - son grand-père était juge, son frère était ministre des affaires étrangères de l'Argentine et sa sœur gouverneur de province - et gagne un revenu annuel estimé à 6 millions de livres sterling. Pourtant, il semble s'intéresser peu aux pièges de la richesse. Il vit dans un appartement avec une seule chambre à coucher au-dessus d'un magasin à Wetherby, il boit du café et tient des réunions d'équipe au Costa [chaîne de cafés populaires], fait des courses à Morrisons [chaîne de magasins populaires] et mange régulièrement dans un restaurant italien local appelé Sant Angelo. Les 45 minutes qui le séparent du terrain d’entraînement à Thorp Arch. Il les parcourt la plupart du temps à pied. Et semble rarement porter autre chose que son survêtement de Leeds.
Mais il est conscient de son obsession, sait à quel point elle est ridicule. Au début de la Clausura de 1992, après une morne Apertura 1991 [le championnat argentin se joue en deux semestres indépendants : ouverture et clôture] où son équipe de Newell's Old Boys n'a remporté que trois de ses 19 matches, il s'est enfermé dans une chambre de l'hôtel Conquistador avant un match à l'extérieur à Santa Fé et a entrepris ce qui était en fait un audit de 48 heures sur la façon dont il croyait que le match devait être joué.
Pendant ce temps, il a téléphoné à sa femme, Laura. Leur fille avait récemment survécu à une maladie grave. Dans ce contexte, il a reconnu qu'il n'était pas logique de se sentir aussi mal que lui d'avoir perdu des matchs de football - et pourtant il l'a fait. Cette rigueur dans l'auto-évaluation est caractéristique de Bielsa. Il ne se contente pas de ressentir, il analyse le sentiment.
Cela explique peut-être sa curieuse façon de parler en circonvolutions, comme si chaque phrase devait s'interroger sur elle-même, avant d'arriver à sa conclusion.
C'est ce qui était le plus frappant dans le scandale du Spygate. Il aurait été très facile pour lui de rire du caractère moralisateur de la réaction à l'envoi d'un entraîneur sur un terrain public avec une paire de jumelles pour enquêter sur les secrets vitaux de la tactique de Derby County. Mais il ne l'a pas fait. Au lieu de cela, il a tenu une conférence de presse de deux heures au cours de laquelle il s'est non seulement excusé de ne pas avoir compris que cela pouvait être un problème, mais il a également démontré le niveau de détail de ses recherches - et a ensuite reconnu que cela ne faisait probablement pas de différence. Il s'est donné la peine de faire ce travail uniquement parce que, s'il ne le faisait pas, il se sentirait coupable.
D'autres peuvent parler allègrement de philosophies, d'avoir une foi qui fait qu'ils ne peuvent pas faire autrement, mais Bielsa est tout à fait conscient qu'il y a une absurdité dans ce qu'il fait. Il est honnête, parfois presque d’une façon pathologique. C'est l'une des choses qui font de lui une figure si fascinante et inspirante. Il n'y a pas d’effets de manche, pas de bavardage, pas de pirouettes.
Mais cela soulève une autre interrogation, à savoir que, compte tenu de son niveau d'auto-analyse, il doit être très conscient de la tendance de ses équipes à exploser dans les dernières semaines d'une saison. Cela ne signifie pas forcément qu'ils ne peuvent plus courir aussi longtemps : comme l'a fait remarquer Juan Manuel Llop, qui a joué pour lui au Newell's, les méthodes de Bielsa laissent ses joueurs épuisés également mentalement et émotionnellement.
Pourtant, près de 30 ans après que le problème a été constaté, Bielsa s'est montrée peu désireux ou incapable de le corriger. C'est comme si l'intensité était si vitale pour lui ou sa façon de jouer qu'il s'est avéré impossible de la tempérer. Et quand il produit un football aussi viscéralement émouvant que les cinq minutes de pression incessante qui ont conduit à l'égalisation contre Preston [24e journée, résumé du match], qui va s'en plaindre ?
Ils n'ont peut-être remporté qu'un seul de leurs cinq derniers matches, mais les excès de Noël seront toujours un test pour une équipe de Bielsa. Le plus important, c’est l'écart avec la troisième place et le fait qu'ils ont déjà affronté West Brom à deux reprises.
Leeds est sûrement sur le point de revenir en Premier League. Et même s'il y a un effondrement, Bielsa a redonné une sensation de vie au club.
06-Jan-20 19:44
- svidrigailov
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
Je rajoute un petit rappel (déjà évoqué dans l'article ci-dessus) : ne pas manquer ce soir à 21h le dernier match du troisième tour de la FA Cup :
Arsenal - Leeds.
Bon, c'est pas Trelissac, mais cela se regarde, je trouve...
06-Jan-20 21:35
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
Quel jeu de Leeds, 66% de possession, 13 tirs à 3 contre Arsenal, à Arsenal, c'est ouf, ils devraient au moins mener de deux ou trois buts, mais manque de bol et d'efficacité, mais ça va passer a un moment!
Dernière modification par Christophus22 (06-Jan-20 21:36)
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- svidrigailov
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
svidrigailov a écrit :
Je rajoute un petit rappel (déjà évoqué dans l'article ci-dessus) : ne pas manquer ce soir à 21h le dernier match du troisième tour de la FA Cup :
Arsenal - Leeds.
Bon, c'est pas Trelissac, mais cela se regarde, je trouve...
Je me dévoue aujourd'hui...
Voilà même un lien pour regarder
Pour le moment, je trouve les hommes de Bielsa plus présents dans le match, leur jeu est plus fluide. A contrario l'ex-Parisien Luiz a déjà une erreur ridicule...
Encore 0 - 0
Dernière modification par svidrigailov (06-Jan-20 21:39)
06-Jan-20 22:18
- svidrigailov
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
15 tirs pour Leeds contre 3 en première mi-temps, Arsenal qui ne voit pas le jour.
Et hop un beau but tout pourri à la 50e et Arsenal mène...
Comment dire ?...
29-Jan-20 16:06
Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
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04' ⚽ Leeds 0-1 Millwall
23' ⚽ Leeds 0-2 Millwall
48' ⚽ Leeds 1-2 Millwall
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29-Jan-20 16:31
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
Mido57915 a écrit :
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29-Jan-20 16:32
- the_shark
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
Mido57915 a écrit :
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
the_shark a écrit :
Mido57915 a écrit :
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Noooooooon!!!! A 0-2 je me suis dit aller, c'est Bielsa, c'est El Loco, je mise un paquet de thunes sur une victoire de Leeds et je deviens millionaire, mais apres j'ai pensé a la reprise en Janvier avec l'OM sous Bielsa, quand on a perdu comme des nullos contre Grenoble en coupe et puis contre MHSC, Nice...
Je me déteste!!!!
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29-Jan-20 16:48
- the_shark
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
Christophus22 a écrit :
the_shark a écrit :
Mido57915 a écrit :
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67' ⚽ Leeds 3-2 MillwallNoooooooon!!!! A 0-2 je me suis dit aller, c'est Bielsa, c'est El Loco, je mise un paquet de thunes sur une victoire de Leeds et je deviens millionaire, mais apres j'ai pensé a la reprise en Janvier avec l'OM sous Bielsa, quand on a perdu comme des nullos contre Grenoble en coupe et puis contre MHSC, Nice...
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29-Jan-20 17:41
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
Mido57915 a écrit :
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Je pense aux fidéles de Leeds en train de prendre leur pied
JK Augustin vient de signer, nan ?
"Dimanche on a encore rien perdu" @ rasta 70
le 20 mars 2018, après l'infâme OM/ol
29-Jan-20 17:51
Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
oscar face a écrit :
Mido57915 a écrit :
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Je pense aux fidéles de Leeds en train de prendre leur pied
JK Augustin vient de signer, nan ?
Ouai . Il était avec Benjamin mendy hier
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24-Feb-20 21:16
Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
La Une du France Football de demain
Marcelo Bielsa, génie ou imposteur ?
https://twitter.com/nabil_djellit/statu … 12705?s=21
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A Jamais Le Premier
25-Feb-20 18:29
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
ça doit être intéressant comme article, la vache. Parce que trouver des arguments un tant soit peu valables pour valider la thèse d'un imposteur (en trouver pouvant attester qu'on est pas dans le génie, pourquoi pas), ça va quand même être comique mdr
e/ Ok, je lis vite fait les premiers comms, dès le 3ème
"Il a failli couler le LOSC"
C'était pas du tout en rapport avec le président rapace qui l’employait, d'ailleurs, il est toujours en poste, on va voir quand il va se barrer, la messe n’est pas encore dite dans le Nord.
Dernière modification par GoraPizzHerria (25-Feb-20 18:32)
25-Feb-20 18:42
Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
Moi j'ai vu que c'etait nabil Djellit j'ai pas lu
Dernière modification par rasta70 (25-Feb-20 18:43)
25-Feb-20 19:00
- Psyrus
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
rasta70 a écrit :
Moi j'ai vu que c'etait nabil Djellit j'ai pas lu
Nabil Djellit: Imposteur ou un poster?
https://pbs.twimg.com/profile_images/12 … 00x400.jpg
Envoyez “Nabil@Nabilla” à Psyrus.
Qui va gagner?
Tu n'es pas responsable de la tête que tu as.
Mais tu es responsable de la tête que tu fais.
25-Feb-20 19:08
Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
Psyrus a écrit :
rasta70 a écrit :
Moi j'ai vu que c'etait nabil Djellit j'ai pas lu
Nabil Djellit: Imposteur ou un poster?
https://pbs.twimg.com/profile_images/12 … 00x400.jpg
Envoyez “Nabil@Nabilla” à Psyrus.
Qui va gagner?
Lui c'est niveau escroc non ?
26-Feb-20 09:25
- svidrigailov
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
Voilà un des plus beaux articles sur le football que j'aie jamais lu. Ou plutôt une des plus histoires de football. Je me suis demandé où poster cela pour vous. Ce topic m'a paru l'endroit idéal alors que l'article n'a absolument rien à voir avec Bielsa. Vous comprendrez en lisant l'article.
ceux qui lisent, comprennent ou aiment l'anglais, voici le lien sur le site du Guardian:
Comment la Real Socieda a écrasé 8 - 0 une équipe de 3e division mais a gagné les cœurs
Et ci-dessous la traduction (expurgée d'à peine quelques détails)
A la fin de l'entraînement vendredi soir, les joueurs du Club Deportivo Becerril ont tout rangé et sont rentrés directement chez eux. Il était 22:15 et ils devaient se lever tôt le lendemain matin. Peu après 7:30, ils étaient donc de retour, montant dans le bus en direction du nord, soit quatre heures de voyage. Ils étaient dans un DES bus. Ils avaient un match, mais cette fois-ci, ce n'était pas le leur. Au lieu de cela, ils allaient à San-Sebastian, en chantant des chansons sur le chemin. Et toute la ville allait avec eux. Pour une fois, ce n'est pas une exagération : il y a 754 habitants à Becerril de Campos, une petite ville de la province de Palencia, qui n'était pas très connue auparavant. Ce samedi, 502 d'entre eux étaient du voyage. Ils ne reviendront que la nuit tombée, heureux comme jamais.
C'était une journée parfaite. Pas de sangria dans le parc, mais beaucoup de patxarán. Du cidre aussi, et du txakoli. Ils ont parcouru la plus belle ville qui soit, dans des rues anciennes et étroites où chaque porte est un bar et où chaque bar est rempli de pintxos, mille choses garnissant mille morceaux de pain. Ils ont bien mangé. Et ils ont nagé dans la mer. Certains l'ont fait, en tout cas. On les invitait dans les peñas (les clubs de supporters) et on leur donnait des cadeaux. Ils ont pris une centaine de photos et se sont fait des dizaines d'amis, ont appris un peu d'euskera (langue basque). Puis ils sont allés - tous, les deux tiers d'une ville entière - voir un match de football à l'endroit qui pourrait bien être le meilleur endroit pour le faire dans toute l'Espagne en ce moment : le stade de San Sebastian, celui de la Real Sociedad. Et… gratuitement !
Becerril joue en troisième division. Là il faut préciser que cela n’a rien à voir avec une 3e division habituelle. Il y a en effet une première division, une deuxième division et une deuxième division B. Cette dernière compte 80 équipes réparties sur quatre divisions, en gros par région. Et puis il y a les terceras, 361 équipes réparties dans 18 groupes provinciaux de 20 ou plus.
Becerril, qui est venu de Regional Preferente (division d’honneur régionale ?) l’été dernier, n'est pas loin de la relégation dans le Groupe 8. Mais Cette année, pour la première fois, ils ont également participé à la Copa del Rey, version nouvelle, améliorée et enfin ouverte à presque tout le monde, devenant ainsi l'équipe de la plus petite ville à se présenter dans la compétition. Ils ont été battus 8-0 par la Real Sociedad et ensuite, le président de la Real, Jokin Aperribay, les a invités à Anoeta - la Reale Arena, comme on l'appelle maintenant - pour assister à un match. Toute la ville !
Adnan Januzai fêtant le but du 3 - 0 contre Valence
Il a fallu un peu de temps pour les trier, mais la promesse était réelle. C'est pourquoi ce samedi matin, huit bus et un tas de voitures ont quitté la ville, pratiquement vidée. "Il allait rester si peu de monde que nous avons demandé à la Garde civile d'envoyer des patrouilles pour surveiller les maisons", a déclaré le président du club, Juan Antonio Redondo, "il ne reste pratiquement plus que quelques personnes âgées".
Ils en parlaient avec enthousiasme depuis des semaines - "personne ne parle d'autre chose ; il y a un groupe WhatsApp, qui est en fait toute la ville", a déclaré le maire, Fran Pérez - tandis que les murs s’ornaient d’affiches de la Real Sociedad, une nouvelle équipe que la ville devait soutenir. La fille du président a demandé un survêtement de la Real Sociedad pour Noël, et elle n'était pas la seule. Quand ils sont partis, certains portaient déjà du bleu et du blanc ; à leur retour, d'autres l'ont fait.
Pérez, le maire de Becerril, avait pris les devants la nuit précédente, reçu par le maire de San Sebastián. Le personnel et les directeurs de Becerril ont été invités au déjeuner officiel d'avant-match auquel ont assisté les directeurs de la Real et les adversaires du soir Valence. Les supporters de Becerril ont été accueillis par les supporters de la Real Sociedad, devenant eux-même des supporters belu et blanc. Les hôtes ont tout payé : les bus, les billets, une grande partie des repas – 58 personnes sont allés à ce déjeuner des directeurs, dont 30 gratuitement. "La Real n'a pas fixé de limites mais nous ne voulions pas abuser de leur générosité", a expliqué M. Redondo. La nourriture qu'ils ont mangée était "comme celle d'un mariage", a déclaré David González, le capitaine du club. Des enfants de Becerril ont accompagné l'équipe sur le terrain. Dans les tribunes, ils ont chanté. Le nom de Becerril a résonné, leurs chansons ont été adaptées pour la Real tandis qu'ils apprenaient le reste.
Et puis, quand on pensait que cela ne pouvait aller mieux, on a eu mieux ! Ils n’ont pas seulement rendu visite à un grand club, mais aussi vu et encouragé une grande équipe : Les demi-finalistes de la Copa del Rey, un but d'avance au match aller contre le Deportivo de Mirandés (2e division), et maintenant ils espèrent mieux. Le prochain voyage pourrait les amener encore plus loin.
"Nous sommes en compétition pour la même chose", avait déclaré le manager de la Real Sociedad, Imanol Alguacil, avant le match de samedi contre Valence […]. Valence a débuté le match avec un point d'avance sur la Real Sociedad, deux équipes en quête de la dernière place qualificative à la Ligue des champions, mais en l'espace de 11 minutes, Mikel Merino a donné l'avantage aux Basques. Juste avant la mi-temps, Nacho Monreal doublait la mise. Et juste après la mi-temps, Adnan Januzaj complétait ce trio des ex-Premier League de la Sociedad. C'était fait, il restait 40 minutes à jouer, le temps d'en profiter.
La Real est l'équipe la plus jeune de la Primera, encline à se dissiper parfois, vulnérable face aux équipes les plus difficiles, mais il n'y a peut-être personne d'aussi divertissant à regarder. Et, la piste de d’athlétisme du stade ayant disparu, le bruit dans l’enceinte s'étant accru, il n'y a peut-être plus d'endroit plus divertissant que ce stade de San Sebastian. Mettez les deux ensemble et c'est la journée parfaite ! La Real a dominé Valence, tirant 19 fois au but, "un vrai ouragan" comme le dit un titre. Alguacil insiste : "Nous avons fait beaucoup de bonnes choses." Et pourtant, ils font exploser leurs adversaires sans même être au mieux de leur forme. Voici l'équipe qui a battu Madrid au Bernabéu : habile et rapide, chaque passe en avant, jouant comme s'ils étaient déterminés à ne pas perdre un instant, comme s'ils en profitaient autant que nous tous. On a beaucoup parlé de Martin Ødegaard, et à juste titre, mais Merino a également été remarquable et Alexander Isak provoque l’admiration ces derniers temps.
C'était la sixième victoire consécutive de la Real à domicile dans toutes les compétitions, sa meilleure série en 24 ans. Ils ont remporté 10 de leurs 13 derniers matches. "Je ne sais pas si nous sommes vraiment conscients du moment que nous vivons en ce moment", a écrit Miguel González. Son journal, El Diario Vasco, qui avait suivi avec joie ses visiteurs dans toute la ville, a qualifié la Reale Arena de "paradis du football" et il était difficile pour eux de ne pas être d'accord. Alguacil était heureux, lui aussi. "C'est un moment dont il faut profiter", a-t-il déclaré. "L'euphorie est normale. La passion pour cette équipe appartient à tout le monde".
Petit reportage video de RS TV, la télé du Real Sociedad, consacré à cette visite.
https://twitter.com/i/status/1231913478794960896
Tout le monde dans une petite ville de Palencia, en particulier. Les habitants de Becerril sont montés dans leurs bus de retour vers 21h, en promettant que la prochaine fois la Real Sociedad pourrait venir chez eux. Comment accueillir 34 199 personnes dans le Mariano Haro, le petit stade de Becerril ? On verra cela plus tard…
"J'espère juste que nous pourrons être amis pour toujours", a déclaré un fan. "C'est le football, comme il se doit", a insisté le vice-président José Esteban. "Il n'y a pas de mots pour décrire la façon dont ils nous ont traités, d'Aperribay au tout dernier citoyen. Ils se sont occupés de nos moindres besoins, dès notre arrivée et tout au long de notre séjour. Dans la rue, les gens nous saluaient, nous encourageaient. Ce fut inoubliable", a déclaré le maire, mais il était temps de partir. Le lendemain, le Club Deportivo Becerril avait un match.
Ils ont gagné 1 – 0.
Dernière modification par svidrigailov (26-Feb-20 09:27)
26-Feb-20 18:37
- GoraPizzHerria
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Re: [Marcelo Bielsa] Futbol sentimental
*Euskara, la langue en question.
26-Feb-20 20:00
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