OM

Sven a écrit :

https://rmcsport.bfmtv.com/football/liga-valladolid-valence-capital-dans-la-course-a-la-ligue-des-champions-aurait-ete-truque-1704983.html

   

Par contre, seul les joueurs (certains ou tous ?) de Valladolid seraient concernés par ce trucage mafieux (ceux de Valence à priori hors d’état et pas concernés).

Officiel : Alessandro Florenzi est prêté jusqu'à la fin de la saison à Valence par l'AS Rome.

Transfert très surprenant

Mido57915 a écrit :

Valence est mené 2-0 à la mi-temps face à l’Atalanta

Du coup on pourrait renommer le topic:

"L'actualité du club, cheh!"

Bien fait pour eux, en souvenir de 2004

Valence, je les trouve mauvais, je ne sais même pas comment ils ont pu finir premiers.

Diakhaby 2 pénos concédés en 1 mi temps

Il est en feu

venizian a écrit :

hono a écrit :

Diakhaby 2 pénos concédés en 1 mi temps

Il est en feu

Quel chèvre ce joueur !!!

Son entraîneur en a eu marre, il l’a sorti pour arrêter les frais

Il va sans doute finir la saison à couper les oranges

Article du Guardian -- 5.4.2021 -- Sid Lowe


Valence aux côtés de Diakhaby, mais l'union sacrée n'a pas tenu longtemps

A cause d'une insulte raciste présumée, l'équipe a quitté le terrain contre Cadix. Et à juste titre.
Mais pourquoi est-elle revenue sur le terrain ?


Plus la caméra se focalisait sur Mouctar Diakhaby, assis dans les tribunes, et Juan Cala, toujours sur le terrain, moins c’était supportable. Une occasion perdue, tout ce qui avait été fait fut défait. Dimanche après-midi, Valence est devenue la première équipe de haut niveau en Espagne à quitter le terrain en signe de protestation contre les insultes racistes dont aurait été victime son joueur, avant de faire demi-tour et de revenir sur le terrain.

Le match, qui n'avait plus l'air d'être un match, a recommencé - sans l'agressé et avec l'agresseur présumé. Diakhaby s'est assis en silence, les bras croisés, le masque sur son visage ne cachant pas grand-chose. En dessous de lui, on jouait au football. Pas lui.

Comment en est-on arrivé là ? Les joueurs de Valence avaient pris position, un acte de solidarité qui pourrait faire date, mais quelque chose ou quelqu'un les avait ramenés sur le terrain. Quelque chose de plus grand qu'eux et pourtant tellement plus petit. Et leur déclaration, puissante et réelle, a été remplacée par d'autres plus formelles et bien plus vides. Plus intéressées, aussi.

Vingt-neuf minutes s'étaient écoulées dans le match lorsqu'un long ballon, est dégagé sans but, envoyé dans la surface de Cadix et loin du jeu. Alors que les équipes retournent à leurs positions, quelque chose est dit - pas vu par les caméras ni entendu par les microphones - et soudain Diakhaby n'est plus là. Quelque chose s'est brisé. Se retournant, l'air furieux et blessé, il se dirige vers un joueur adverse, Juan Cala. Son coéquipier Kevin Gameiro l’attrap. Fali, de Cadix, fait de même, les bras autour de lui, le tenant fermement et lui parlant.

L'arbitre, David Medié Jiménez, a sorti un carton jaune. Contre Diakhaby. Le visage de ce dernier affiche une expression difficile à décrire : défaite, injustice, blessure. Il se détourne, se retourne, se détourne encore, comme s'il essayait d'y croire. Il a fait des gestes, regardé le ciel, tiré sur sa chemise, montré sa poitrine, dit à l'officiel ce qui avait déclenché sa réaction.

À ce moment-là, en regardant, on ne savait pas ce que se passait, mais on pouvait l'imaginer. L'expression "capté par les caméras" n'est peut-être pas la bonne ici, car il semble que Gabriel se soit tourné vers elles délibérément,  en signe de protestation publique. Les caméras l'ont donc filmé en train de dire  "Negro de mierda no, eh." En d'autres termes : il y a des choses que tu peux dire, mais pas ça. Pas "negro de mierda", qui se traduit grossièrement par "noir de merde".

Après coup, le capitaine de Valence, José Luis Gayà, a parlé d'insulte "vilaine" et n'a pas voulu la répéter, mais a déclaré que Diakhaby avait été injurié. Une déclaration de Valence a rapidement fait référence à l'insulte raciste. Le manager, Javi Gracia, l'a qualifiée de "insulte grave". Le rapport de l'arbitre a confirmé plus tard que Diakhaby lui avait dit avoir été traité de "negro de mierda" et que ni lui ni ses assistants ne l'avaient entendu personnellement.

On a pu voir Cala dire qu'il n'avait rien fait et après coup, le manager de Cadix, Álvaro Cervera, a déclaré : "Je dois croire mon joueur et je le fais." Mais il n'y a pas eu de déclaration de sa part, pas de véritable défense ferme non plus. Cadix, un club à l'identité de gauche et aux initiatives multiples contre le racisme, a ensuite publié une déclaration qui n'était pas exactement une défense féroce.

"Toute personne coupable d'une telle infraction, qu'elle appartienne ou non à notre équipe, doit être punie", a déclaré Cadix. Bien que la preuve de ce qui s'est passé ne leur incombe pas, ont-ils noté, et que la présomption d'innocence est préservée. Cala est resté silencieux jusqu'à présent : pas encore de démenti public, pas de défense, rien. Le club a annoncé ce lundi que Cala s'exprimerait lors d'une conférence de presse après l'entraînement, mardi.

Sur le terrain, Cala s'est retiré sur le côté, donnant l'impression de vouloir rester à l'écart. De temps en temps, cependant, il a secoué la tête. Il a parlé à l'arbitre. Après un court moment, Gabriel a dit : "On y va" et Valence a quitté le terrain. Lui et Gayà mènent l'équipe, un bras sur le dos de Diakhaby.

Pendant un moment, les joueurs de Cadix sont restés sur le terrain, les conversations se poursuivant près du tunnel. Finalement, l'arbitre leur a demandé de rejoindre les vestiaires. Diakhaby est "mortifié", dit Gayà.

Ils étaient partis. Ils l'avaient fait. Ils avaient pris position. Et puis, tout a été défait !

Un peu plus tard - entre l'arrêt et la reprise du match, 24 minutes se sont écoulées au total - Hugo Guillamón, de Valence, est sorti et a commencé à s'échauffer. Guillamón est un défenseur central, la position de Diakhaby. Attendez, quoi ? Ils allaient jouer sans Diakhaby ? Bientôt, le reste des joueurs est venu le rejoindre, le reste des joueurs sauf Diakhaby. Sauf Cala aussi, pour le moment. Dans le tunnel, avant qu'ils ne remontent, on pouvait voir Thierry Correia bouleversé, Gonçalo Guedes le consolant.

Valence a publié une déclaration dans laquelle il s'oppose au racisme et affirme que Diakhaby, dont Gracia a dit plus tard qu'il était "affecté" et "pas en état de jouer", leur a dit de continuer sans lui et de "se battre pour le maillot". Un tweet disait : "Nous offrons notre soutien total à Diakhaby. Le joueur, qui avait reçu une insulte raciale, a demandé à ses coéquipiers de retourner sur le terrain. NOUS TE SOUTENONS MOUCTAR".

Revenir sur le terrain semblait une façon étrange de le faire, mais un échauffement de cinq minutes a commencé. Quelques minutes plus tard, le dernier homme à sortir est apparu : Cala est entré sur le terrain tout seul. Il avait, semble-t-il, été tenu à l'écart des autres.

Le match reprend. Il ne se passe pas grand-chose avant la mi-temps, l'attention se portant désormais sur deux hommes : l'un qui n'est plus dans le jeu et l'autre qui l'est, mais qui pourrait tout aussi bien ne pas l'être. À la mi-temps, Cala est sorti. "J'avais pensé le changer mais il a demandé à continuer jusqu'à la mi-temps", a déclaré Cervera.

La première page de Marca, lundi, disait : "Tu n'es pas seul", avec une photo de Diakhaby assis seul. Aucun des deux joueurs n'étant sur le terrain, et les caméras de télévision tournant dans l'autre sens, le match se poursuit. La question était de savoir pourquoi.

"Diakhaby nous a dit qu'il avait été insulté, une insulte raciste", a déclaré Gayà immédiatement après. "Nous condamnons cela, alors nous sommes sortis. Nous sommes allés soutenir notre coéquipier. Ils nous ont dit que nous devions retourner sur le terrain ou perdre trois points, voire plus. [Diakhaby] nous a donné son autorisation, c'est pour cela que nous sommes rentrés."

"Dans le vestiaire, ils nous ont notifié que si nous ne rentrions pas, nous serions punis", a ajouté Gracia. "À ce moment-là, nous avons demandé à Diakha comment il allait. Il nous a dit qu'il n'était pas en état de jouer mais qu'il comprenait parfaitement que nous devions continuer à jouer, compte tenu de la possible sanction."
Ce n'est pas la même chose que de dire qu'il leur avait demandé, LUI,  d'aller jouer.
Ni Gracia ni Gayà n'ont dit qui ces "ils" étaient. En fait, Gracia a éludé cette question à plusieurs reprises, bien qu'il ait mentionné que l'arbitre n'avait pas entendu les insultes. Le rapport de l'arbitre mentionne que les délégués des deux clubs sont entrés et lui ont dit qu'ils allaient retourner jouer, ce qu'ils ont fait.

Les protocoles permettent à l'arbitre d'abandonner le match s'il entend des insultes racistes. En cas d'accusation d'abus raciste que les officiels n'entendent pas, il incombe à l'équipe ou aux équipes de refuser de jouer. Dans cette situation, l'arbitre ne peut pas et ne veut pas les forcer à jouer, mais il doit également les informer du protocole et des conséquences possibles. Une équipe qui refuse de jouer un match pour quelque raison que ce soit peut voir le match enregistré comme une défaite 6-0 et se voir retirer trois points supplémentaires.

Après le match, Valence a publié une autre déclaration. Cette fois, ils ont déclaré avoir été "forcés de jouer sous la menace d'une sanction". Le communiqué ajoute que le club n'a pas forcé ses joueurs à continuer à jouer. Suggérer qu'ils ont été forcés sous la menace d'une sanction est différent de dire qu'ils ont été informés des conséquences possibles de leur prise de position. C'est également différent de dire qu'ils ont joué parce que Diakhaby leur a dit de le faire.

Prendre position signifie accepter les conséquences, déclarer que c'est plus important, que cela vaut la peine de payer si nécessaire. Même les trois ou six points. Voire une centaine. Prendre position, c'est défier les autorités du football : sanctionnez-nous alors ! Les mettre au défi de le faire. En d'autres termes, leur offrir la possibilité de faire un pas en avant, d'agir. De tenir leurs promesses.

Une prise de position a été faite hier, mais elle a été détournée. Elle a été retournée dans tous les sens. Elle n'est  pas désormais sans valeur, car l'image est là maintenant, toujours puissante, toujours forte, la vérité essentielle au cœur de tout cela révélée et rejetée. Mais contradiction: les joueurs qui avaient pris position, défendu leur coéquipier, l'avaient soutenu et s'étaient retirés ont malheureusement repris le jeu.

Cela était plus important que le football, mais le football a continué, Valence a finalement perdu 2-1, la victime présumée regardant le coupable présumé jouer. Il a été indiqué que Valence avait posé le maillot de Diakhaby près du banc, prêt à lui dédier la victoire. Mais ils n'ont pas gagné.

Le club vit une saison très difficile et risque de descendre en seconde division.
Quelle tristesse de voir le club à ce niveau quand on a connu l’époque Mendieta, Canizares, Angloma, Claudio Lopez, …