OM

Mido57915 a écrit :

Avec 37 % des voix, Marcelo Bielsa est élu "entraîneur de la saison" en Premier League par le BBC. 🥇🇦🇷

https://twitter.com/RaymondDomenech/sta … 1535351808

D'un côté un mec qui a fait monter Leeds en PL, qui est respecté de tous les grands, qui a battu le record de buts d'un promu en PL, et qui surtout termine 9ème du championnat derrière des sacrées machines, et qui a toujours respecté les autres et le foot.
De l'autre un tocard qui l'ouvre, encore et toujours, pour rabaisser, donner son avis, souffler sur les braises, alors que Nantes, club historique de L1 est barragiste à cause de lui, et que ses seuls faits d'armes c'est une demande en mariage en direct à la TV.

Bravo Bielsa ! Quelle chance on a eu d'avoir un tel coach dans un Vélodrome plein ! J'espère que Sampaoli aura la même réussite que lui, surtout en terme d'émotions et de sensations !

https://wesportfr.com/bielsa-elu-entrai … er-league/


Speciale dédicace pour Domenech, Courbis et les autres

Ça pique 
C'est pas un document que peut lire sereinement le corporatisme des entraineurs français, ils vont saigner des yeux et y voir flou 

Ah ouais, je reconnais bien là le travail de notre Marcelo...

Yanis 93 a écrit :

https://twitter.com/BurtonHat/status/1396879103157055491/photo/1

C'est là que tu vois que nos dirigeants foot en France ne comprennent rien au foot. Certains journalistes comprennent, mais d'autres, ils ne captent le foot qu'à travers le nombre de 0 qu'a coûté un joueur pour estimer sa valeur.

9,9999 fois sur 10, le meilleur entraineur en France sera celui qui aura remporté la L1. Que le mec avait un budget de 1 milliard ou de 120M, ils s'en foutent. Ils ne comprennent que les résultats dans l'absolu.
Les résultats relatifs, c'est trop compliqué.
Les résultats tactiques, la créativité, l'innovation stratégique, laisse tomber. C'est du charabia pour beaucoup d'entre eux.

Notre cher et grand Domenech, comprend quand une équipe gagne 1 à 0. C'est clair pour lui. C'est limpide.
Mais une équipe qui perd 4 à 3, c'est forcément de la merde.

https://www.sofoot.com/leeds-le-miracle … 00083.html

Le miracle Bielsa

Il a trouvé en Première League toute la considération et le respect qu'il mérite dans le pays des vrais connaisseurs du foot loin des guignols qui peuplent l'espace audiovisuel français

Kalvin Philips, un avant et un après Bielsa

Kalvin Phillips était entré chez lui, à Leeds, pour la première fois, en tant qu'international anglais à part entière, avec quatre maillots en souvenir. Il avait demandé à ses nouveaux coéquipiers de lui en dédicacer un, destiné à être encadré et accroché sur un mur à la maison. Deux autres étaient réservés à sa mère et à sa grand-mère, en signe de gratitude pour des années de soutien.

Le dernier exemplaire est destiné à l'homme qui, selon lui, mérite la plus grande part du mérite. Quelques années plus tôt, Phillips était un milieu de terrain prometteur mais inconstant dans le Championship, la deuxième division d'Angleterre. En août 2020, bien qu'il n'ait pas encore joué une seule minute en Premier League, il a été sélectionné et invité à participer à un rassemblement des meilleurs joueurs du pays.

Selon Phillips, sans l'intervention de Marcelo Bielsa, l'entraîneur de Leeds United, rien de tout cela "n'aurait vraiment été possible".

L'influence de Bielsa sur le jeune Phillips, âgé de 25 ans, n'a rien de vaguement intangible. Il n'a pas simplement encouragé Phillips à croire en lui, il ne lui a pas simplement permis de devenir le joueur qu'il a toujours été. Au contraire, Bielsa a fait de Phillips le joueur qu'il avait besoin qu'il soit.

Le régime de remise en forme de Bielsa est tristement célèbre dans le football : "Fou", c'est ainsi que Harry Kane, le capitaine de l'équipe d'Angleterre, l'a qualifié lorsqu'on le lui a décrit. Il comprend une séance régulière que l'on appelle tout simplement "Murderball" (le ballon de la mort). Phillips a dû faire face non seulement à cela, mais aussi à son propre programme personnalisé, destiné à lui donner le mélange précis de force et d'agilité nécessaire pour orchestrer le milieu de terrain de Bielsa.

Le travail physique s'accompagne également d'exigences intellectuelles : des déploiements précoces en défense centrale pour enseigner à Phillips les mécanismes de la construction du jeu depuis l'arrière ; des clips vidéo détaillés pour lui montrer comment opérer dans un rôle de milieu de terrain profond ; de longues et fréquentes réunions d'avant-match pour lui apprendre où il doit se trouver et ce qu'il doit faire à tout moment et dans toute circonstance.

Le résultat de ce travail a été parfaitement démontré samedi contre l'Ukraine. Il y a trois ans, l'avenir de Phillips à Leeds United, en deuxième division, était loin d'être assuré. Contre l'Ukraine, Gareth Southgate, le manager de l'Angleterre, a retiré Phillips plus tôt que prévu, pour s'assurer qu'il serait reposé et disponible pour commencer une demi-finale de l'Euro 2020.

Extrait de "No Semifinalist is an Island" (Aucun demi-finaliste n'est une île), un très bon article d'analyse de Rory Smith dans le New York Times

svidrigailov a écrit :

Le Bielsa de Leeds qui va aller chercher un ex-bel espoir du football espagnol et barcelonais pour remplacer Alioski à gauche de la défense. Junior Firpo, 24 ans, vient de signer à Leeds (4 ans) pour 18 millions.
J'avais vu aussi qu'ils avaient levé l'option pour Harrisson qui était prêté par City. Il a été très bon cette saison.

Les anglais...

18 millions pour un mec qui a joué 6 matchs cette saison, et qui est totalement indésirable au Barca...

Et 40M sur un mec qui a souffert de son apprentissage de la PL l'an dernier.

Belle entrée en matière pour les hommes de Bielsa ce samedi à 14:30 : déplacement à Manchester pour affronter MU.

En attendant cette rencontre prometteuse, un bel article du Guardian consacré à un objet iconique d'El Loco et où on évoque aussi son passage par l'OM.

Le seau de Bielsa : la puissance impressionnante derrière une icône de la Premier League



J'aime l'idée que les jeunes fans de Leeds fassent le squat de Bielsa dans les parcs locaux, plutôt que de copier la façon dont Patrick Bamford envoie le ballon au fond des filets"


Vous le verrez rôder sur les lignes de touche, les verres de ses lunettes tachés de gouttes d'eau, son cerveau tactique scrutant les angles du terrain, et puis voilà : le squat.

Marcelo Bielsa est connu pour diverses excentricités - son surnom est El Loco Bielsa, Bielsa le fou - mais la plus visible est sans doute son habitude d'éviter les sièges du banc de touche pour s'accroupir, les mains jointes entre les genoux, dans la position d'un plombier examinant le problème de votre machine à laver.

Le positionnement inhabituel du manager de Leeds est devenu une sorte de marque de fabrique, très appréciée des fans de Leeds mais aussi des fans de football en général. C'est une des raisons pour lesquelles il fait l'objet d'un véritable culte dans le monde du football.

Quand ce bielsaïsme particulier a-t-il commencé ? Et comment, j'ai hâte de le savoir, un homme de 66 ans parvient-il à garder une telle posture pendant de longues périodes, alors que mes genoux tomberaient en poussière en quelques secondes ?

Tim Rich, qui a écrit un livre sur Bielsa (« The Quality of Madness » a en couverture une photo de Bielsa en position accroupie) pense que la posture a commencé lorsque Bielsa a commencé à gérer Marseille en 2014. « Avant cela, il ne s'accroupissait pas. Il faisait simplement ce que la plupart des managers font et se tenait près des lignes de touche et se faisait souvent envoyer dans les tribunes pour avoir perdu son sang-froid. »

Mais le stade marseillais, le Stade Vélodrome, a un banc de touche très bas et Bielsa a commencé à s'asseoir sur une glacière sur la ligne de touche. « On n'a pas une très bonne vue en s'asseyant dans ce banc de touche, et bientôt Bielsa était sur la glacière, dirigeant de manière assez ostentatoire ses hommes. »

Un incident malheureux s'est produit lorsque Bielsa s'est assis sur sa glacière sans se rendre compte que son assistant l’avait utilisée pour poser une tasse de café chaud. C'est peut-être ce traumatisme qui a amené Bielsa à commencer à s'accroupir et à se percher sur quelque chose de solide.

Lorsqu'il est arrivé à Leeds en 2018, cette manie était bien établie. Lorsqu'il ne donnait pas sa meilleure impression du Penseur de Rodin sans appui, Bielsa choisissait de s'asseoir sur un seau renversé. La hiérarchie de Leeds n'a pas tardé à créer un seau personnalisé, rembourré et orné de l'insigne du club. Des répliques de cette création ont même été mises en vente dans la boutique officielle du club - pour 80 £ (95 €). « Bielsa a rendu les fabricants de seaux du Yorkshire très heureux », affirme Rich.

Elland Road possède un abri de banc de touché creusé similaire à celui du terrain de Marseille. Tim Rich me rappelle qu'Alex Ferguson avait fait reconstruire les abris de touche d'Old Trafford, faisant en sorte que l'abri des locaux était positionné plus haut que celui des visiteurs ; un léger avantage managérial. Ole Gunnar Solskjær a pris l'habitude de s'asseoir à l'arrière de ce banc de touche pour avoir une meilleure vue, comme Ferguson l'a fait avant lui.



Il semble donc quelque peu étrange que Bielsa s'assure qu'il n'est pas assis dans un abri bas et qu'il s'accroupisse ensuite assez près pour sentir l'herbe. Mais il pourrait bien y avoir d'autres motivations.

L'Argentin est issu d'une famille de politiciens - Rich compare le clan à la dynastie des Benn au Royaume-Uni - et Bielsa reconnaît donc le pouvoir que peuvent avoir les accessoires et les symboles, manifestes ou non.

Un peu plus prosaïquement, Bielsa est connu pour avoir des problèmes de dos depuis longtemps. Il se rend à pied plutôt qu'en voiture au terrain d'entraînement du club à Thorp Arch, ce qui est censé l'aider. On dit que le fait qu'il soit accroupi atténue la tension. Rich fait également remarquer que Bielsa, qui était auparavant enclin à des crises de colère, est devenu plus calme depuis qu'il est entré dans l'ère de la position accroupie.

Je reste cependant très impressionné par le fait qu'il puisse physiquement y parvenir. Je demande à Steve Caulfield, un entraîneur personnel basé à Bromley, à Londres, qui a des cuisses capables d'écraser des pastèques, de me donner son avis. Caulfield dit que Bielsa, en tant qu'ancien joueur, a probablement développé un sens de la force, de la coordination et du conditionnement dès son plus jeune âge.

Caulfield dit : « Il semble que Bielsa ait une excellente souplesse au niveau des hanches et que la position accroupie basse s’appuie sur la mobilité de ses hanches, de ses genoux, de son dos et de ses chevilles. » Il est d’accord avec la théorie du soulagement du mal de dos. « Il se pourrait bien que ce soit plus confortable pour lui qu'une position assise sur le bas du dos. Il y a eu beaucoup de recherches peu satisfaisantes dans les années 1960 et 1970 sur la protection du dos en évitant de se pencher ou de s'accroupir. Mais on trouve souvent des enfants assis dans cette position pendant des heures lorsqu'ils jouent ; cela nous vient naturellement. Bielsa n'en a manifestement pas tenu compte et, à 66 ans, il donne toujours l'impression de se détendre. »


Une peinture murale de Marcelo Bielsa dans la pose du Christ Rédempteur à Leeds.

Malgré le fait que je me renverse en quelques secondes après avoir frotté le sol de ma salle de bains, Caulfield affirme que nous pourrions tous imiter la position de Bielsa. « Même en prenant cinq minutes par jour, les adultes sédentaires peuvent améliorer leur souplesse. Un bon point de départ est de s'allonger sur le dos et de laisser ses genoux tomber sur le côté.

« Avec le temps, vous pouvez pousser vos genoux vers le sol, en travaillant sur la rotation de vos hanches. Comme pour toutes les formes de mouvement, la cohérence est essentielle. Bielsa le fait depuis des années, c'est pour ça que c'est toujours aussi confortable pour lui. »

J'aime l'idée que les jeunes fans de Leeds imitent la position accroupie de Bielsa dans les parcs locaux, plutôt que de copier la façon dont Patrick Bamford envoie le ballon au fond des filets. Pour approfondir la popularité de l’accroupissement à la Bielsa : le podcasteur de Leeds Micky P. Kerr a enregistré et sorti une chanson intitulée « Bucket Man » [l’homme au seau] sur l'air de Rocket Man d'Elton John, désormais chantée avec enthousiasme sur les terrasses. Il y a aussi The King of Elland Road (« with your bucket as your throne » [avec ton seau en guise de trône »]) d’un supporter, Paul Wilson. Il existe au moins trois comptes Twitter consacrés au seau.

Les deux idiosyncrasies du seau et de la position accroupie sont donc des phénomènes confirmés. Ils sont au même niveau que d'autres marques de fabrique des managers : Les lunettes transparentes et les battements de poitrine simiesques de Jürgen Klopp ou les traits de caractère du passé, comme Alex Ferguson et son penchant pour le chewing-gum ou le manteau-sac d'Arsène Wenger (disparu mais jamais oublié).

Toute cette attention a conduit à ce que Bielsa soit interrogé sur les accroupissements, la station assise sur le seau. « Cela fait partie du folklore que l'on trouve dans le football », a déclaré un journaliste.

« Vous voulez que je vous en dise plus que ce que c'est », a répondu le manager. « C'est juste un seau. Je n'ai rien à ajouter. » Mais ensuite, une pause, et un mouvement des sourcils, et il a ajouté quelque chose. « C'est un seau confortable.»