07-Sep-24 13:24
- seba01
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
J'ai toujours été abonné à toutes les offres pour suivre les matchs de l'OM de puis les années 80.
Canal depuis plus de 30 ans avec tout ce qui suit Foot+, bein et amazon
(avec le trou TPS)
Mais là DAZN, c'est trop 30 euros (voir 40€) pour une retransmission sur un seul support, c'est franchement non!!
30 euros que pour les matchs, ils sont déconnectés!
07-Sep-24 13:27
- slash40
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
lucianoo a écrit :
casper a écrit :
antiouinouin a écrit :
10e/mois pour suivre les matchs de son equipe, je me laisserais ptet tenter, et j ai jamais ete abonné a ce genre de tele
10euros par moi pour voir tous les matchs de l’OM je prends tout de suite perso
Pour le reste les résumés de Free me suffisent.ils savent très bien que la plupart s'abonne juste pour l'OM, le PSG ou dans une moindre mesure Lyon.
avec ce genre d'abonnement à ce prix, ils rentabiliseront jamais, la base client n'est pas suffisamment large.
et puis vu la decoupe des droits, ils n'auront pas tous les matchs de chacun de ces clubs.
ils sont baises, ça va faire un four, je vois pas comment ils pourraient remonter la pente.
Mediapro a gagné les droits, ça a été un désastre financier si bien qu'ils sont partis en courant. Amazon n'a pas réussi à rentabilser ne serait-ce que 250M€. Et même la chaine 100% L1 ne parviendrait pas à rémunerer les clubs à la hauteur des revenus de maintenant
La réalité du marché Français, c'est qu'il n'y a que Canal qui peut supporter un tel investissement. Et avec Labrune aux commandes, on sait très bien qu'il ne reviendront pas. Si Linette ne passe pas, on va tout droit vers un nouveau désastre dans 2 ans. Parce que DAZN ne restera pas avec un tel niveau de pertes et fera jouer sa clause de sortie. Et là, ça va être un sacré bordel.
Malheureusement, je suis très pessimiste pour l'élection de Linette car Labrune a tout noyauté.
08/03/2017 Anal+ dans toute sa splendeur: http://www.dailymotion.com/video/x5ea04 … erto_sport
07-Sep-24 13:28
- slash40
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
Et ce qui m'étonne aussi, c'est de voir que CVC qui a foutu 1,5 milliard n'a même pas un siège au CA de la LFP.
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07-Sep-24 13:36
- efulan
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
seba01 a écrit :
J'ai toujours été abonné à toutes les offres pour suivre les matchs de l'OM de puis les années 80.
Canal depuis plus de 30 ans avec tout ce qui suit Foot+, bein et amazon
(avec le trou TPS)
Mais là DAZN, c'est trop 30 euros (voir 40€) pour une retransmission sur un seul support, c'est franchement non!!
30 euros que pour les matchs, ils sont déconnectés!
Idem. J'ai toujours été abonné pour voir les matchs de l'OM. Le tarif ne m'a jamais posé problème jusqu'à présent mais ce que pratique DAZN n'est pas acceptable. Jamais je ne m'abonnerai à ce tarif par principe.
En ce début de championnat j'ai tenté l'IPTV, puis le VPN mais je trouve cela assez galère. J'ai donc décidé d'écouter les match à la radio et de regarder les rediffusai sur le site de l'OM. Je ne m'en porte pas plus mal...
07-Sep-24 15:48
- Iron Butterfly
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
seba01 a écrit :
J'ai toujours été abonné à toutes les offres pour suivre les matchs de l'OM de puis les années 80.
Canal depuis plus de 30 ans avec tout ce qui suit Foot+, bein et amazon
(avec le trou TPS)
Mais là DAZN, c'est trop 30 euros (voir 40€) pour une retransmission sur un seul support, c'est franchement non!!
30 euros que pour les matchs, ils sont déconnectés!
Exactement pareil, première année depuis les offres canal début des années 80 que je ne suis pas abonné.
À ce tarif ils ne me verront pas.
07-Sep-24 19:46
- oh misère
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
mis a part l'an passé avec amazon ( tres content de leur offre )
j'ai jamais payé pour un match de football
on s'est laissé berner , d'ou on doit payer pour regrader du foot ?
il suffit de faire du gratuit avec de la pub en veut tu en voila ...
la ils veulent le beurre et l'argent du cul de la cremiere ...
faut vraiment qu'ils arretent en temps de crise généralisé de l'economie de croire
que les gens vont debourser des sommes en augmentation , alors que pour certain
ils font des arbitrage sur les depenses ...
pour ma part je gratte , sur tout , les assurances , les telephones , les abos , quand je fait les courses aussi , c'est pas pour les refiler pour voir du foot ...
Les entraîneurs ne sont que les conteurs de l'expression des meilleurs joueurs ... signé le dernier puriste du football...bielsa
07-Sep-24 19:58
- antiouinouin
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
oh misère a écrit :
mis a part l'an passé avec amazon ( tres content de leur offre )
j'ai jamais payé pour un match de football
on s'est laissé berner , d'ou on doit payer pour regrader du foot ?
il suffit de faire du gratuit avec de la pub en veut tu en voila ...
la ils veulent le beurre et l'argent du cul de la cremiere ...
faut vraiment qu'ils arretent en temps de crise généralisé de l'economie de croire
que les gens vont debourser des sommes en augmentation , alors que pour certain
ils font des arbitrage sur les depenses ...
pour ma part je gratte , sur tout , les assurances , les telephones , les abos , quand je fait les courses aussi , c'est pas pour les refiler pour voir du foot ...
pareil pour la situation economique, budget limité, donc tj sur le fil rouge.
mais je conçois tout de meme que l acces puisse etre payant, du personnel a payer, des clubs a compenser.
C'est surtout une question de mesure, moi l'acces a 10/mois pour suivre l om
je prends
au dela, c'est non,
avant de comprendre unpeu mieux comment fonctionnait les liens, je suivais a la radio, puis ici en vous lisant
anti fouteur de merde
07-Sep-24 23:13
- ToninhoOO1
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
Votez Linette !!!
Le plus dur n'est pas de trouver le bon chemin , c'est d'y rester @ K.J.
07-Sep-24 23:27
Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
ToninhoOO1 a écrit :
Votez Linette !!!
08-Sep-24 07:31
Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
08-Sep-24 07:41
Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
slash40 a écrit :
Et ce qui m'étonne aussi, c'est de voir que CVC qui a foutu 1,5 milliard n'a même pas un siège au CA de la LFP.
Si Labrune, vu qu il est payé par eux !
Ami de l'OL, ou du PSG un jour, peut être, ton petit fils connaîtra ca ! Ou alors va voir jouer les filles !
08-Sep-24 10:27
- giorgio
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
Ça ne serait quand même pas un mal que Linette passe. Il est en pleine période électoraliste et ne va donc fâcher personne à part Labrune et Caillot qui le snobe mais ça ferait un vent de fraîcheur dans ce panier de crabes à la botte de Nasser !
Mais avec les départs d'Ourghoulian et de Kita, très très peu de chances qu'il passe ! Vraiment un immense n'importe quoi cette LFP !
08-Sep-24 10:43
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
Caillot qui le snobe, c'est tout un symbole de ce déni de démocratie.
Ce mec est quand même incroyablement con. Son pote Labrune l'envoie dans le mur, et lui il continue de lui sucer la teub, sans même vouloir écouter ce que son concurrent propose pour se sortir du mur. Alors que son Labrune, il endort tout le monde depuis toujours et ne propose absolument rien.
J'ai rien contre le club de Reims, mais rien que pour lui, j'aimerai que ça se finisse en L2. Et Nicollin avec Montpellier (et il y a de plus grandes chances) pareil. Ces mecs là sont en train de détruire le foot Français en privilégiant Labrune. Il faut qu'ils paient pour ça, d'une manière ou d'une autre.
08/03/2017 Anal+ dans toute sa splendeur: http://www.dailymotion.com/video/x5ea04 … erto_sport
08-Sep-24 10:47
- slash40
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
Quand à Linette, je suis très pessimiste, mais j'espère me tromper car il y a eu pas mal de "trahison" sur les dernières élections.
Le retrait de Oughourlian et Kita pour une place au CA, c'est une très mauvaise nouvelle car c'est 2 voies de moins pour Linette, et surtout ça enterine le fait que Caillot sera au CA donc une voie de sûr pour Labrune, tout comme Nicollin pour foot unis. Linette par avec un sacré handicap. Espérons qu'il arrive à retourner suffisamment de membres.
08/03/2017 Anal+ dans toute sa splendeur: http://www.dailymotion.com/video/x5ea04 … erto_sport
08-Sep-24 14:05
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
Reims est affilié au Qatar, cf Ekitike. Moscardo en prêt gratuit alors qu'ils prêtent jamais en France des non fr.
08-Sep-24 14:11
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
GoraPizzHerria a écrit :
Reims est affilié au Qatar, cf Ekitike. Moscardo en prêt gratuit alors qu'ils prêtent jamais en France des non fr.
y a plein de petit club qui vivent des miettes du psg , et des largesses des droit tv
vivement qu'il y ai un reequilibrage et que ces petits club reste a la place qu'il sont
Les entraîneurs ne sont que les conteurs de l'expression des meilleurs joueurs ... signé le dernier puriste du football...bielsa
08-Sep-24 18:49
- garrarufa
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
Iron Butterfly a écrit :
seba01 a écrit :
J'ai toujours été abonné à toutes les offres pour suivre les matchs de l'OM de puis les années 80.
Canal depuis plus de 30 ans avec tout ce qui suit Foot+, bein et amazon
(avec le trou TPS)
Mais là DAZN, c'est trop 30 euros (voir 40€) pour une retransmission sur un seul support, c'est franchement non!!
30 euros que pour les matchs, ils sont déconnectés!Exactement pareil, première année depuis les offres canal début des années 80 que je ne suis pas abonné.
À ce tarif ils ne me verront pas.
Ajoutez moi a votre liste
08-Sep-24 19:22
- ToninhoOO1
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Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
J'ai très peu d'espoir vu la mafia en place mais j'aimerais vraiment que Linette soit le prochain président, 4 ans de plus avec Labrune c'est signer la fin du football français
Le plus dur n'est pas de trouver le bon chemin , c'est d'y rester @ K.J.
08-Sep-24 19:45
Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
Cyril Linette a écrit :
Dans une récente interview, vous déclariez "Je pense que je vais gagner". Pourquoi un tel optimisme ?
Quand on se lance dans une campagne électorale, c’est pour gagner, évidemment. Je porte le seul projet possible pour le football français qui connaît à la fois une crise conjoncturelle majeure et est en proie à des changements structurels. Crise conjoncturelle car la gestion catastrophique des droits TV amène les clubs à perdre à peu près 60% de leurs revenus en passant de 25 à 10 millions pour un club de Ligue 1. Au-delà de ça, il y a un enjeu structurel. Le modèle du foot français doit changer. Il est basé sur deux sources de revenus qui, par définition, sont en danger : les droits de diffusion car l’époque où on mettait des centaines de millions sans discuter parce que c’était vital pour un opérateur n’existe plus, alors que la source des transferts va se tarir en partie. Déjà parce que le modèle consistant à vendre chaque année ses meilleurs joueurs pour en acheter d’autres est un peu discutable ; ensuite, si les droits baissent de partout, les clubs auront moins de ressources et les transferts vont baisser. Les revenus traditionnels du foot français vont baisser, il doit donc faire autre chose : baisser ses charges et trouver de nouvelles sources de revenus. Il est obligé de le faire. Voilà pourquoi je suis optimiste et je pense gagner. On ne peut pas dire que ce discours-là soit partagé par l’autre camp. On ne sait même pas s’il y a le moindre début d’un projet.
Que vous inspire le retrait fracassant du conseil d’administration de la LFP de Joseph Oughourlian, le président de Lens ?
Joseph Oughourlian est un grand entrepreneur et un grand financier du foot en France. On n’a pas beaucoup de gens de cette valeur. Il avait une contribution très forte au conseil d’administration (CA) de la LFP, il a une stature qui en impose. Le voir se décourager en considérant que dans ce conseil il n’y a pas de place pour l’opposition constructive, le débat ou une forme de professionnalisme est très emblématique de ce qui se passe : un milieu sclérosé, pas très professionnel. Les choses doivent être plus ouvertes, plus professionnelles. Voir la gouvernance du foot français perdre quelqu’un de cette qualité est une mauvaise nouvelle. Il y a deux options : soit vous mettez à la tête de la Ligue quelqu’un qui fait de la politique avec des entrepreneurs qui font de la politique au CA parce qu’ils sont concurrents, soit vous mettez quelqu’un qui ne fait pas de politique et essaie de les "aligner" en toute humilité pour que ce soit efficace. J’ai un profil de manager, pas de politique, adapté à l’alignement des différents intérêts qui composent le CA. Quand vous faites de la politique, d’arrangements en compromis, vous vous éloignez toujours du point initial. Le départ de Waldemar Kita est du même ordre.
Ces deux retraits sont autant de mauvaises nouvelles pour votre candidature, non ?
Ils s’apprêtaient à voter pour moi, ce qui rend la conquête du CA encore plus difficile. Evidemment, ce sont des mauvaises nouvelles. C’est aussi un signal assez clair sur le fait que les choses doivent changer. Kita a le sentiment que la Ligue n’est pas gérée, que la gestion n’est pas optimale, que les droits TV ont été joués au poker, que la fameuse manne de 1,5 milliard de CVC n’a pas été suffisamment fléchée de manière intelligente vers les clubs qui ont toujours tendance à les dépenser, d’abord pour les sauver de la faillite, ce qui était un vrai enjeu. CVC est en Espagne ; dans ce pays, l’argent est fléché, un pourcentage doit être mis dans les infrastructures, tout ne peut pas être dépensé dans les salaires. En France, ce travail n’a pas été fait et c’était le rôle de la Ligue. Des entrepreneurs comme Kita ne comprennent pas que la Ligue ne se comporte pas comme une entreprise.
Les clubs vivent au-dessus de leurs moyens. Ne craignez-vous pas que votre discours soit difficilement entendable et que ça vous coûte cette élection ?
Je ne pense pas. Dans le monde entier, le foot vit au-dessus de ses moyens. Heureusement qu’il y a des mécènes, des gens passionnés. Il est très difficile d’équilibrer le modèle. Mais on peut quand même y réfléchir un peu. Le foot français perd 1 milliard par an avant transferts, 300 millions après transferts en ayant vu partir ses meilleurs joueurs. Ça, c'était avec les droits précédents. Imaginez avec les droits actuels… Au lieu de se partager 550 millions, ils vont se partager 220 millions, le vrai montant une fois que l’on a enlevé les frais de la Ligue, CVC. La première saison, le contrat DAZN s’élève à 325 millions, pas 400. Ce modèle déficitaire va être renforcé par la crise. Je ne vais pas proposer que du sang et des larmes, je ne suis pas le Churchill du foot. Si un club patrimonial comme Montpellier en est de 20 ou 30 millions de sa poche, imaginez ce que ça représente pour Laurent Nicollin. Ma position est simple : dire qu’il faut retrouver un peu de raison collective et que je peux aider. Si on veut pérenniser notre football, il faut créer des choses sur le plan du contrôle des coûts, sans empêcher les clubs européens de concourir. Les clubs ont désormais une masse salariale qui dépasse leur revenu d’exploitation. Ce n’est plus possible, on peut avoir un objectif à 3-4 ans pour que la masse salariale ne soit pas au-delà des revenus d’exploitation.
Envisagez-vous un salary cap ?
C’est une autre idée. Je ne veux pas rentrer dans des choses programmatiques ; après, il faut discuter. Le football français est tout à fait capable de comprendre qu’il ne peut plus avoir une masse salariale qui dépasse ses revenus, à condition qu’on ait des idées pour créer de la valeur, un plan de développement. Il faut être équilibré. J’ai un profil équilibré. Dans les entreprises que j’ai dirigées, il y avait des crises, des coupes à faire.
Comment expliquez-vous le soutien des présidents à Vincent Labrune ?
Il y a un principe de fidélité, d’amitié. Je ne peux pas parler à leur place...
Mais vous vous êtes entretenu avec eux…
Je les ai tous eu au téléphone à part Jean-Pierre Caillot (Reims) qui n’a toujours pas daigné me répondre. Il est président du collège de Ligue 1 et, à ce titre, responsable des 18 clubs de l’élite. Il ne peut pas considérer qu’aucun club de L1 n’a le moindre intérêt pour ce que je raconte. Son comportement est un peu emblématique de cette forme de gouvernance un peu gros bras qui ne me semble pas judicieuse. Beaucoup d’entre eux estiment que le mieux placé pour régler cette crise est celui qui l’a créée. C’est un peu le discours du sortant. 'On est au milieu de quelque chose, personne n’aurait pu faire mieux, il faut que je règle les choses, laissez-moi faire, ça va s’arranger'. Je ne crois pas à ça. La personne qui a créé cette situation n’est pas la mieux placée pour en sortir. Mais certains présidents sont très sensibles à cet argument. C’est l’essentiel du discours et du programme de Vincent Labrune. Je respecte les gens qui l’entendent ainsi. Ce n’est pas mon point de vue. Au-delà du programme et du modèle économique, il faut une rupture dans le style de management. Il faut un manager professionnel à la tête de la ligue professionnelle comme dans tous les autres pays. S’il n’est pas bon, on le change deux ans après.
A combien évaluez-vous vos chances de l’emporter ?
Je procède étape par étape. Mon objectif est d’avoir une majorité de présidents derrière moi, Ligue 1 et Ligue 2. Je suis certain que c’est le cas. Il va d’abord y avoir l’assemblée générale, j’espère avoir un nombre de voix plus important que tous les autres candidats. Après, il y aura le CA. Je pense que cet élan-là peut m’aider. Après le CA, il y aura la ratification du nouveau président devant l’assemblée générale. En attendant, je dois engranger des soutiens pour avoir le meilleur score possible à la première étape. La course est difficile, tout le monde le sait depuis le début, mais pas impossible quand le projet de fond est le bon.
N’avez-vous pas l’impression que les dés sont pipés, notamment avec cette campagne expresse ?
S’il y a une campagne, c’est déjà parce que je me suis beaucoup battu. Il était prévu qu’il n’y en ait pas. Le processus était totalement escamoté. A l’origine, il y avait cinq administrateurs indépendants dont est forcément issu le président. Les statuts les ont ramenés à trois pour des raisons de bon fonctionnement. Dans les trois étaient fléchés un représentant de la FFF qui n’est pas candidat, un représentant des familles du foot (le syndicat des entraîneurs, l’Unecatef, qui m’a beaucoup aidé) qui n’est pas candidat non plus et un troisième candidat, le président sortant. Si je ne m’étais pas battu comme un fou depuis un mois, Vincent Labrune était réélu par acclamation, comme prévu. Je me suis battu pour être autorisé à participer à des auditions qui ont montré aux présidents que j’étais déterminé. J’ai obtenu un score élevé, au même niveau que le président sortant. Derrière, j’ai dit que l’on ne pouvait pas priver les présidents de ce qu’ils ont souhaité, c’est-à-dire un choix. J’en suis là alors que ça devait être une formalité et qu’on ne devait même pas parler de cette élection, ce qui était invraisemblable compte tenu du bilan. Il me paraissait légitime d’amener le débat sur le terrain des idées.
Le produit Ligue 1 n’est-il pas surcoté ?
Il l’est peut-être un peu d’un point de vue financier dans l’esprit des présidents. Je pense qu’il ne l’est pas dans le cœur des supporters, ce qui est complètement différent. Les présidents considèrent que la L1 vaut quasiment le prix de l’Allemagne ou de l’Italie qui a gagné 32 coupes d’Europe quand on n’en a gagné que deux. Les supporters s’en foutent, ils ne se disent pas en allant au stade que notre championnat est meilleur que l’italien ou l’allemand. Ils veulent juste vibrer avec leur équipe. Le foot est un sport de passion, de supporters ; on a de superbes clubs en France, des clubs emblématiques, de très belles enceintes depuis l’Euro, de belles ambiances dans beaucoup de stades, des marques patrimoniales - dont l’OM - et emblématiques. Ce n’est pas pour rien que le Qatar a fait ressortir Paris quand il a racheté le PSG. Le championnat de France est le vrai sujet ; on est né avec, on a notre équipe. Il faut arrêter de parler tout le temps d’argent. Ce n’est pas grave si on n’est pas dans le top 3. L’ultra domination du PSG n’est pas la meilleure nouvelle pour le championnat de France. Il y a des avantages : il amène des stars, remplit les stades, fait des audiences, représente la France en Ligue des champions, avec des hauts et des bas. Cette domination donne l’impression au public français que le championnat est joué d’avance et du coup, on le suit moins. C’est un souci. Il suffit d’un club en face. En attendant d’avoir un vrai rival pour le PSG, je pense à créer des compétitions intermédiaires. On a enlevé tout ce qui dépasse (la coupe de la Ligue, la L1 et la L2 à 18) pour trois-quatre clubs qui jouent l’Europe. Les autres ont aussi le droit de jouer des matches, de gagner des titres, de faire des finales. Cette coupe de la Ligue est une idée comme une autre. Il faut penser au cœur du football, aux supporters. Le plaisir du foot, c’est de disputer des finales et de trouver un moyen pour que ce soit possible malgré la présence d’un club ultra dominant. Ce n’est peut-être pas un argument électoral car ça peut amener le PSG à se vexer. Ce n’est pas grave, c’est ma conviction. Il faut être créatif et chercher à contrebalancer tout cela.
Vous président, quels sont vos chantiers prioritaires ?
Sortir de la crise, trouver des solutions financières d’urgence pour les clubs. Je n’ai pas les éléments, je ne connais pas les comptes. Mais il faut faire des choses au niveau de l’Urssaf, des charges patronales comme pendant le Covid. Il y a des prêts à récupérer. Le chantier urgent, c’est de régler la question avec BeIN Sports sur les matches de Ligue 2 le vendredi et essayer de dompter la colère des supporters. Il ne faut pas que BeIN lâche la L2 car ce serait une catastrophe. Puis il faut faire en sorte que DAZN, qui n’est pas très bien parti avec un prix décalé par rapport au marché français, adapte rapidement son prix et que l’on ne dise pas que c’est la faute du piratage qui est seulement la conséquence de ces prix mal calibrés.
Quel serait le juste prix de DAZN ?
Autour de 20 euros par mois, peut-être avec une offre couplée avec un autre opérateur. Soit vous êtes façon Canal qui n’est pas cher aujourd’hui comparé à avant, soit des pass si vous êtes sur du foot. On y viendra dans les prochaines années. Vous pourriez avoir une offre sur un opérateur généraliste à 20 euros pour toute la Ligue 1 plus des films séries et autres mais aussi des pass : à 15€ j’ai la saison, à 10€ mon club, à 5€ le match que je veux. C’est ça, le monde du digital, c’est comme ça que les supporters consomment les choses. Ça permet d’avoir peut-être un public familial qui peut s’abonner à des grandes chaînes mais aussi un public de supporter. C’est comme ça que la musique a reconstruit sa valeur : pas avec Spotify et Deezer à 30 euros. C’est pour ça que je pense que les revenus des clubs vont baisser, seront un peu plus variables et qu’il faut donc revoir cette industrie à coût fixe.
Une élection de Cyril Linette à la présidence de la LFP amènerait un retour de Canal à la table des négociations pour diffuser la L1 ?
Je pense qu’avoir tourné le dos à Canal est la plus grande erreur du football français ces dernières années, je pense que l’erreur est partagée. Canal est incontournable car Canal est éditeur de chaînes et distributeur de toutes les zones. Donc quand vous n’avez pas d’accord avec Canal, il est quasiment impossible de distribuer efficacement. Oui, c’était une erreur. Je ne peux pas promettre que Canal reviendra, la seule chose dont je suis sûr, c’est qu’elle ne reviendra pas avec la gouvernance actuelle. La relation est définitivement détériorée, il n’y aura plus de retour en arrière. Je pense pouvoir reconstruire des relations normales sans présager aucunement ce que serait la stratégie de Canal sur les droits.
DAZN va-t-il droit dans le mur s’il ne change pas ses tarifs ?
DAZN a perdu 8 milliards depuis sa création, car comme beaucoup de plateformes de streaming, il y a beaucoup d’investissements et peu de revenus en face. On dit souvent que c’est le Netflix du sport, mais c’est le contraire car DAZN ne diffuse que dans des zones précises. Si ça ne prend pas, on devrait s’inquiéter de la difficulté de DAZN en France et de son modèle économique global. C’est très important en effet de s’assurer de son développement et de trouver une vraie collaboration commerciale avec la Ligue. Mais je pense que ça va le faire. On voit bien qu’ils n’ont eu que 15 jours pour lancer la saison et ils y sont arrivés, c’est des pros. La LFP media a su les aider. C’est une prouesse.
J’ajoute un point. Ce n’est pas seulement le prix mais la visibilité du championnat qui est en jeu. Il faut imaginer les sponsors, les partenaires et les collectivités locales qui mettent de l’argent dans les clubs. Avec ces changements de diffuseurs incessants et ces horaires improbables, toute cette économie qui doit servir à financer les clubs disparaît. Que va dire un partenaire du fait que les matches soient visibles par quelques milliers de téléspectateurs seulement ? C’est un problème. Ils doivent sonner l’alerte pour que le championnat soit plus visible, ait une meilleure image, qu’il y ait moins de grogne dans les tribunes, d’incidents. Pareil pour les collectivités locales pour qui les clubs sont des éléments de patrimoine essentiels, représentent des emplois, du lien social, et ne peuvent pas se permettre à la fois que leur club ne soit plus visible à la TV et avoir des modèles économiques qui les mettent en danger de mort dans les mois qui viennent. J'appelle les partenaires économiques du football à s’intéresser de près à ce qu’il se passe à la tête du football français.Pourquoi considérez-vous que l’idée d’une plateforme Ligue 1 était bonne ?
Je pense que c'était un produit complémentaire d’un gros diffuseur. Mais aujourd’hui, à partir du moment où un gros diffuseur met moins d’argent, on peut aussi travailler avec lui afin qu’il soit moins exclusif. Les grandes ligues américaines ont des deals avec des gros networks, mais ont aussi la main sur un certain nombre de matches, parfois des rediffusions, des après-matches, des contenus. Il y a une bonne complémentarité à trouver entre un gros diffuseur et une plateforme directe pour les fans. Aujourd'hui, on peut vendre des matches plusieurs fois. Bien sûr que celui qui achète paiera moins cher, mais il vaut mieux additionner les deux. L’avantage, c’est que vous vous adressez à deux cibles différentes.
Quelle relation avez-vous avec Vincent Labrune ?
On se connaît très peu, on s’est croisés quand il était président de l’OM essentiellement. Donc il était toujours fâché (rires), pas contre moi mais contre L’Équipe. Comme tous les présidents du monde, d’ailleurs. Je me souviens d’être venu au Vélodrome la 1re journée de championnat lors de mes vacances (en août 2015). Je me suis retrouvé tout seul avec lui dans les travées du stade à la pause, il était très mécontent de L’Équipe et il m’avait fait dix minutes sur cela, mais il le font tous. L’OM a perdu 1-0 (contre Caen) et puis je suis allé manger avec ma femme au resto et là, je vois à la télé que (Marcelo) Bielsa a démissionné. J’étais en train de m’imaginer la colère dans laquelle il était après la journée et la soirée qu’il avait dû passer. Pour le coup, c’est la vie d’un président.
Avez-vous été choqué par sa rémunération de l’ordre de 1,2 million annuels ?
Oui, je pense que ce n’est pas une rémunération juste pour une délégation de service public. Ce sont des montants trop élevés. Les salaires d’un dirigeant doivent être conditionnés à du variable. Il est très rare qu’il y ait un montant fixe, il y a souvent une part variable concernant les objectifs. Sur une année comme ça, c’est normal de ne pas l’atteindre. Et c’est aussi normal de bien gagner sa vie car le dirigeant prend des risques. Vu la situation financière du foot français, il y a un vrai effort à faire sur le salaire du président de la LFP. Je l’ai proposé dans les auditions. Le foot français perd 50% de ses revenus, il faut faire pareil (sur le salaire). C’est une manière de dire que la LFP doit aussi se professionnaliser sur ces choses-là, que ce soit moins opaque. C’est comme ça que font les grandes entreprises. Les présidents peuvent s’attribuer un certain nombre de rôles au conseil, certains peuvent s’occuper de comité d’audit et des risques pour éviter d’acheter un immeuble à 130 millions d’euros comme la Ligue l’a fait. C’est la professionnalisation de la LFP qui est recherchée, l’un des points que je veux mettre en place. Car la LFP a beaucoup grossi, les charges ont été multipliées par 4 ces dernières années. Avant, elle était surtout l’organisatrice des compétitions ; aujourd’hui on veut faire autre chose de la LFP. Mais il faut de vrais objectifs, qu’elle soit un prestataire de services pour les clubs. On sait qu’ils ont assez peu de ressources pour tout ce qui est marketing et autres, ça peut être à la LFP de faire tout ça. Il y a la plateforme média, mais il peut y avoir cette plateforme d’aide pour les clubs. La Liga a 1 000 salariés contre 180 pour la LFP. Mais est installée dans des bureaux modestes à Madrid, pas au Parc Monceau. Elle a disposé ses salariés dans le monde entier pour vendre le championnat d’Espagne, on voit bien que l’argent a été mis sur le service, le commerce, la capacité à aider les clubs.
Vincent Labrune est-il à la hauteur de la fonction ?
Je n’ai pas de reproches personnels à lui faire, je refuse de répondre à ça. Il a une manière d'occuper sa fonction qui lui est propre et j’en aurais une différente, peut-être plus managériale.
La relation supporters-LFP est tendue pour ne pas dire rompue. Quel est votre regard dessus ?
La LFP n’a eu qu’un sujet ces dernières années : l’argent. Et il n’y a pas eu une doctrine tout à fait claire sur les supporters. C’est un sujet très difficile. On a à la fois le sentiment d’une LFP très dans la discipline, assez dure, avec fermetures de tribunes pour des fumigènes. Elle peut avoir la main lourde sur des sujets qui ne paraissent pas très méchants. Et en même temps, elle peut être un peu laxiste sur des sujets plus graves. Le foot a un sujet d’image et il faut être intransigeant sur les incidents en tribunes, les violences, l’homophobie, tout ce qui peut déraper, ce n’est pas du folklore dans le foot. C’est peu acceptable aujourd’hui et ce n’est pas favorable aux partenaires, c’est donc très compliqué à gérer. Il faut trouver le juste milieu entre une relation plus partenariale avec les supporters : plus les écouter, mieux comprendre, faire en sorte que les déplacements soient plus facilement autorisés, ne pas les sanctionner pour des “broutilles”.
Comme la pyrotechnie ?
Oui, notamment. Il faut avoir une vraie capacité à les écouter, sachant que ce ne sont pas tous les mêmes. Les ultras, c’est encore une autre culture. Au même titre que les journalistes ou les partenaires, les supporters sont une famille qui doit être une interlocutrice quotidienne de la Ligue. Il faut recréer des liens de confiance qui manquent aujourd’hui, avec peut-être plus de compréhension sur ce qui fait le sel des supporters, notamment la pyrotechnie, tout en faisant preuve d’une intransigeance absolue quand il y a des dérapages pour ne pas effrayer les partenaires et les familles qui viennent au stade. Pour résumer, il convient de recréer une relation beaucoup plus régulière avec les supporters, être capable de les entendre, créer des groupes de travail, faire en sorte qu’ils soient des interlocuteurs réguliers, peut-être créer une commission des supporters pour comprendre leurs attentes. Tout cela ferait que dans un 2e temps, la Ligue soit plus compréhensive sur certains sujets qui sont de l’ordre de leur culture et qui sont importants pour eux. Cela n’empêcherait pas d’être extrêmement vigilant et très ferme sur des dérapages pour ne pas effrayer les autres et que le foot n’écorne pas son image.
Quel est votre projet avec la coupe de la Ligue ?
Je n’ai pas de programme politique, donc je suggère des idées pour qu’on comprenne ma démarche. Je ne sais pas si la coupe de la Ligue, c’est le sujet du siècle. Ma démarche, c’est de dire qu’il est important de créer des compétitions où il n’y a pas le PSG et les 4 principaux clubs français. Quand on supprime la coupe de la Ligue, on supprime de fait les chances de titres d’un grand nombre de clubs français, même s’il reste la coupe de France. On brocarde beaucoup l’UEFA en disant que c’est une machine à faire de l’argent. Mais elle a créé la Ligue des champions, puis la Ligue Europa dont on a dit que c’était une sous-compétition. Mais quand l’OM va en finale, on ne peut pas dire que les supporters ont fait la fine bouche, ils sont très contents et c’est normal. Et quand on a créé la Ligue Conférence, on dit la même chose. Sauf que c’est une compétition qui permet à l’Olympiakos de remporter un titre européen et de faire la fête avec 500 000 personnes au Pirée. Qu’est-ce que ça peut faire que ça ne soit pas la Ligue des champions ? Ce qui est important, c’est que les clubs fassent des finales, portent leur communauté, vivent des émotions ; il faut donc être imaginatif par rapport à ça. Après, je n’ai pas encore réfléchi à un modèle économique pour cette coupe de la Ligue. Elle a été abandonnée il y a quelques années sous la pression des grands clubs parce qu’aucun diffuseur n’était prêt à mettre 20 millions. Mais on n’est pas obligé d’en faire une question d’argent, sauf à considérer qu’on ne serait pas rentable sur un match. C’est plus la question d’animer les communautés des clubs. Après, les revenus, c’est la fameuse plateforme digitale, car vous vendez des contenus. Maintenant qu’il y a LFP Media, si vous faites du reportage, du documentaire, de l’inside, vous pouvez vendre ces contenus à l’extérieur. Ça peut être une source de revenu supplémentaire.
Les grandes forces économiques du pays, les grandes marques, ne sont pas dans le foot. Elles ont pourtant beaucoup d’argent à mettre dans le sponsoring mais elles le mettent dans la voile ou dans le rugby.Quel est le problème sur ce sujet ?
Un problème d’image ! Il y a un peu de condescendance par rapport au foot parfois, mais c’est essentiellement un problème d’image, de RSE. Si le foot se lance dans des actions RSE, en faveur de l’emploi, du handicap, qu’il s’engage à faire des compétitions pour des personnes en situation de handicap par exemple, s’il y a des actions sociales, sur l’apprentissage, sur l’environnement, avec des panneaux solaires sur les stades… Tout cela va attirer des marques. Pour le moment, ces marques ont tendance à croire que le foot, c’est un sport de gars agressifs. A part Sorare qui a essayé d’investir, les grandes entreprises ne viennent pas vers le foot, donc il faut aller les chercher dans le tissu économique. C’est ce que fait l’Allemagne : les grandes entreprises sponsorisent les clubs du pays. C’est un travail à 10 ans, mais il faut qu’on y arrive, sinon on restera dans cette économie totalement déséquilibrée, avec seulement les droits TV, les transferts et un peu de billetterie. C’est une réorientation forte qu’il faut avoir.
Depuis quand pensiez-vous à vous présenter ?
Depuis deux mois. J’ai travaillé pour RMC dans les Grandes Gueules pendant la crise des droits TV cet été, dont ils ont souvent parlé, et j’ai été amené à réfléchir. Je me suis dit : “Il y a un décalage”. Je vois ce qui se passe dans les autres Ligues des autres pays ; on est à un moment charnière sur les droits TV. Des industries n’ont pas vu certaines bascules arriver et elles l’ont payé très cher. Donc je voulais intervenir dans le débat, pour proposer modestement une autre vision, peut-être plus rassembleuse, avec les fans, les partenaires économiques au centre. Avec ces questions: 'comment est-ce qu’on construit le produit ? Qu’est-ce qui est bon pour notre championnat ?' La question, ce n’est pas ce que va nous rapporter mais ce qui est bon pour le championnat. Et ce n’est pas que sportif : prenons l’exemple de Lyon l’an dernier, les supporters ont dû vivre une saison inoubliable. Ils n’ont rien gagné mais ils étaient derniers à la trêve avant de faire cette remontée avec des victoires sur des 4-3 et autres… Le football, ce sont des émotions. Il faut que les présidents comprennent que les supporters sont aussi exigeants sur ce sujet, sinon personne n’applaudirait à tout rompre lors qu’il y a un gros dégagement dans les tribunes ou quand on réussit un tacle. Ce ne sont pas des gestes techniques incroyables, mais il y a un côté identification à l’équipe, c’est quelque chose qui vient du cœur. Il faut parler moins d’argent et plus d’émotions. Prenons l’exemple des Pays-Bas : c’était un grand pays de foot dans les années 70-80, mais à un moment donné ils étaient complétement largués et ils se sont dit qu’il allait revoir leur système de formation, répartir leurs droits TV différemment, s’occuper des pelouses… Ils ont eu 3-4 idées très simples sur l’organisation de leurs compétitions et aujourd’hui, ils ont réussi à doubler le montant de leurs droits TV, même si ce ne sont pas les mêmes montants que dans les autres championnats (de 80 à 160 millions).
Quel accueil avez-vous reçu de la part de Pablo Longoria ?
J’ai eu un très bon accueil de la part de Pablo, que je ne connaissais pas. On s’est parlé plusieurs fois, la dernière cette semaine quand il était à l’ECA à Glasgow. Je ne sais pas quelle sera sa décision mais vu la marque et le club qu’il représente, il a tout intérêt à aller vers un projet qui défend les supporters, le produit football, les émotions, une meilleure captation. C’est totalement ce dans quoi il est. C’est un grand féru de Liga, qui est pour moi un exemple sur la captation télé et qui a su faire un vrai travail sur son produit. Il défend beaucoup les clubs et leur importance au sein de la LFP, et s’inscrit dans un travail collectif. L’OM a besoin d’être respecté à Paris, on a souvent dit que le club, dans le deal CVC, n’avait pas été très bien traité, ou en tout cas traité comme d’autres, alors qu’il méritait au moins un niveau intermédiaire. Il y a beaucoup de points communs dans nos visions. Après il aime beaucoup le trading de joueurs (rires), peut-être qu’on serait moins d’accord là-dessus. En tout cas sur le produit foot, on a bien discuté et (il hésite) je ne vois pas pourquoi il voterait pour quelqu’un d’autre que moi.
Peut-être parce que Frank McCourt entretient de bonnes relations avec Labrune…
Peut-être. Mais au niveau des informations que j’ai, c’est Pablo qui décide.
L’OM doit-il être une locomotive du football français ?
Evidemment. Il n’y a même pas de question. Il l’est déjà de fait, il lui manque peut-être un peu de continuité et de moyens pour être vraiment à la lutte. Le scénario idéal pour le football français, c’est Marseille et le PSG à la lutte pour le titre tous les ans. C’est ce qu’il faut souhaiter, que l’OM soit encore plus locomotive. Je suis aussi sensible au développement de la Ligue 1 en Afrique, je ne comprends pas pourquoi on n’est pas plus présent. Aujourd’hui, la Liga gagne de l’argent en Afrique, la Ligue 1 n’en gagne pas alors que nous avons 30% de nos joueurs qui ont un lien avec l’Afrique. Et l’OM est extraordinairement emblématique en Afrique, on a beaucoup de choses à faire sur ce sujet.
09-Sep-24 08:19
Re: [Médias] OM, objectivité, neutralité et bienveillance
"Nous allons lancer une promotion autour de nos offres, valable du 10 septembre au 22 septembre. Concernant l'offre mensuelle (sans engagement, NDLR) qui est de 39,99 euros, les deux premiers mois vont être à 19,99 euros. Donc moins 50% sur les deux premiers mois. Et nous allons faire une promotion exceptionnelle sur l'offre annuelle qui est aujourd'hui à 29,99 euros (par mois), qui sera de 19,99 euros sur 12 mois", a précisé Brice Daumin, le PDG de DAZN France.
Champion individuel : 2020/2021 - 2021/2022 Champion par équipe (BG) : 2016/2017 - 2020/2021 -2021/2022
A Jamais Le Premier