OM

Rip.

Giresse, selon moi, n'avait strictement rien à lui envier sinon une bonne vingtaine de centimètres. Ceci dit, apparemment il l'aimait bien.

http://www.lequipe.fr/Football/breves20 … juste.html

«Alain Giresse, quel souvenir gardez-vous de Socrates ?
Il appartenait à cette super équipe brésilienne de 82. Pour moi, en terme de qualités, je la place en numéro deux derrière le Brésil de 70. Socrates était au coeur de ce milieu exceptionnel avec Falcao, Zico... Il apportait une touche technique, son intelligence de jeu et sa clairvoyance. Malgré sa grande taille, c'était quelqu'un qui avait une qualité de jeu d'une simplicité et d'une fluidité, il avait une telle vivacité dans ses gestes... Ce n'était pas quelqu'un qui en imposait dans les duels, mais quand un ballon transitait dans ses pieds il y avait automatiquement danger. Il jouait toujours juste, toujours dans le bon tempo. Il faisait partie des grands joueurs brésiliens.

«Avec le Brésil, c'est vrai qu'il n'a pas eu les résultats que son talent et celui de ses partenaires pouvaient laisser supposer. Ça n'enlève rien à ce qu'il était.»

Il s'était auto-proclamé adepte du beau jeu. Son palmarès peu fourni ne constitue-t-il pas une anomalie ?
A l'époque, la période n'était pas aux grandes migrations. Il a fait une assez brève apparition à la Fiorentina, mais bon... S'il avait joué à notre époque, il aurait été rapidement pris par un grand club et son palmarès se serait étoffé automatiquement. Avec le Brésil, c'est vrai qu'il n'a pas eu les résultats que son talent et celui de ses partenaires pouvaient laisser supposer. C'est un paradoxe, une anomalie, mais c'est ainsi. Ça n'enlève rien à ce qu'il était.

Socrates, c'est un peu l'idée du beau jeu qui prendrait le pas sur les résultats, non ?
C'est vrai qu'en 82, un nul leur suffisait contre l'Italie pour passer en demi-finale. En se montrant un peu plus calculateur.... En même temps, si on décortique les trois buts italiens, ce sont quand même des buts casquette. Et puis, on ne va pas les blâmer pour avoir développé ce genre de philosophie. Après notre demi-finale à Séville, on nous avait aussi dit la même chose. Mais si tout le monde calculait, ça ne donnerait pas toujours envie de voir un match de foot.
«Une dimension humaine très forte»


Vous l'avez affronté en quart de finale de la Coupe du monde 86. Qu'est-ce que cela représentait pour vous à l'époque ?
C'était un moment fort, énorme. En plus, la configuration de match faisait que toutes les conditions étaient réunies pour vivre un moment exceptionnel. On jouait à Guadalajara, l'antre des Brésiliens de 70. Il flottait dans ce stade tous les souvenirs de cette époque... Et puis, en plus, derrière il y avait eu la qualif', ce petit plus qui fait qu'on bascule dans des moments assez uniques.

Après le match, vous étiez allé voir les Brésiliens dans leur vestiaire. Un autre moment fort...
Oui, c'est vrai. Après la séance de tirs au but -je me souviens d'ailleurs que Socrates avait manqué le sien-, on était tout à notre joie. On traînait sur la pelouse alors que les Brésiliens, eux, étaient vite rentrés. Une fois dans les vestiaires, on s'était tous regardés, on voulait échanger nos maillots avec eux. La seule possibilité, c'était d'aller dans leurs vestiaires, mais on ne savait pas trop comment ça allait se passer parce qu'en 82, je peux vous dire que les Allemands n'auraient pas pu venir dans le nôtre (rires). Là, non, on nous a ouvert la porte, on les a vus prostrés, notamment Zico et Socrates. On les connaissait comme joueurs. Ils ont pris d'un coup une dimension humaine très forte. On était un peu gênés parce qu'on ne s'attendait pas à les voir dans cet état-là. De s'être retrouvé comme ça, au milieu d'eux, c'était quelque chose de fort, et de rare».

patom a écrit :

TontonFlingueur a écrit :

Contrairement à ce que je lis là, ce n'était pas un génie (terme galvaudé) et Zico non plus (alors qu'on le dit souvent). D

je remplace donc le mot Génie par "sa classe naturelle" 

C'était selon moi plus un rassembleur, un mec charismatique qu'un très grand joueur. Donc dans ce sens-là oui tu as raison.

ton², j'ai l'impression que ta conception du joueur exceptionnel, c'est le joueur capable d'effacer une défense à lui seul.

Socrates avait une qualité de passe hors norme. dire qu'il évoluait dans la même équipe que zico et falcao... C'était de la folie leur jeu.

Rappelons aussi qu'il était effectivement ultra charismatique.

Il avait fondé la "démocratie des corinthians" en pleine dictature militaire

Au dela du joueur, l'homme etait un homme de combat...
Introduisant le systeme Democratique au Bresil par le biais des Corinthians et de la Democratie Corinthianne (toute decision prise au vote, que ce soit les heures de training comme les compos)....
Il quitte le pays sous le refus du gouvernement d'etablir un vote democratique libre...Chose qui arrivera quelques années apres...

Dernière modification par kurosaki-kun (04-Dec-11 18:20)

j'ignorais son problème d'alcool.
son décès m'attriste beaucoup car ce que j'avais appris du bonhomme après que sa
carrière de footballeur fut terminée, m'enchantait fortement.
son engagement politique en faveur des défavorisés n'est pas une chose commune dans le football, tant les footballeurs semblent souvent déconnectés des réalités.

quand au footballeur, j'ai le souvenir d'un joueur élégant et digne.

http://latta.blog.lemonde.fr/2011/12/04 … r=RSS-3208

babidy78 a écrit :

http://latta.blog.lemonde.fr/2011/12/04/socrates-le-romantique-et-le-revolutionnaire/#xtor=RSS-3208

Très bon article.
Socrates, bien plus qu'un footballeur

figueroa a écrit :

Drame de l'alcool....
On se souviendra qu'en 1982,la Seleçao devait gagner la CDM et qu'elle est tombée sur l'équipe la plus cynique de toute l'histoire de la CDM:la Squadra de Rossi et Gentile.
Joueurs de légende,époque de football épique,matches de légende;le foot des années 80,c'était vraiment le top du top.

Rossi était tout simplement un génie, le mérite vient de là...

marsattaks a écrit :

Raul Gonzalez Blanco a écrit :

RIP Socrates grand monsieur.

+1 Elegance et charisme. 2 mots qui le caractérisaient...

+1
" le docteur" !

la classe, une histoire de famille.


Repose en Paix SOCRATES.


ça m'avait fait rire quand aprés le jubilé de Raï je l'avais vu complétement fait devant une boite.. je savais pas qu'il avait de gros problemes avec l'alcool. fait chier